1-1-e1669908198824-png

Le «plan de vol» de la base aérienne de Monte Real est de réduire autant que possible l’empreinte carbone sur terre

Basé sur un plan stratégique de durabilité environnementale, le « plan de vol » de BA5 est d’atteindre la neutralité carbone, avec Filipe Delgado, responsable de l’environnement à l’unité de Leiria, en poste à Lusa.

« Nous supposons que cette unité spécifique, mais l’Air Force [FA] en général, il a une facture environnementale très lourde, fruit de sa mission de défense de l’indépendance nationale. Nous avons fini par avoir des interactions moins positives avec l’environnement, la plupart associées à l’émission de gaz à effet de serre. En supposant que c’est quelque chose que nous n’avons pas pu changer et, pour l’instant, nous essayons d’équilibrer les comptes », a garanti le lieutenant.

Pour Filipe Delgado, si BA5 garantit la réduction de toutes les consommations et la gestion des déchets qui soutiennent la mission, ce sera « ainsi de facto défendre l’environnement ».

La « petite graine » du souci de l’environnement a émergé en 2010, lorsque BA5 a entamé le processus de certification de l’unité au règlement européen EMAS – Community Eco-Management and Auditing System, ayant été la première en Europe à obtenir la distinction.

Avec plusieurs mesures adoptées dans la « mini-ville » de BA5, les gains environnementaux et financiers se sont avérés « satisfaisants ». Le recyclage fait déjà partie de l’ADN de chacun. Dans chaque hangar ou service, il y a des conteneurs pour les bacs de recyclage et aussi pour les déchets dangereux.

« Plus de 70 % de nos déchets sont classés dangereux et nous sommes en mesure de garantir la valorisation d’environ 60 à 65 % des déchets que nous produisons. Nous privilégions les procédés dans lesquels il est possible d’extraire une certaine valeur de ces résidus, que ce soit pour produire de l’énergie ou d’autres matériaux », a expliqué Filipe Delgado, illustré par les huiles et les mélanges de carburants, qui « génèrent des hydrocarbures ».

Environ 20% de l’énergie consommée à BA5 provient de 550 panneaux photovoltaïques, qui ont une capacité installée de 200 « kilowatts », un investissement rendu possible grâce aux fonds destinés à la vente d’avions à la Roumanie.

« Au bout d’un an, nous avons eu une économie de CO2 équivalente à 200 tonnes. Sur le plan financier, nous avons déjà économisé environ 50 mille euros sur la facture d’électricité. Si nous parvenons à mettre en œuvre cela de manière transversale sur l’ensemble de la FA, à long terme, notre bilan en termes d’émissions finira par être si positif qu’il pourrait même absorber l’impact de l’avion », a souligné Filipe Delgado.

A BA5, l’eau de pluie était utilisée pour nettoyer les chenils et il y avait une lutte contre les fuites, « un problème à travers le pays », compte tenu de la vétusté des canalisations. Entre 2017 et 2019, la consommation d’eau a été réduite de 50 %.

« Nous avons commencé avec des mesures plus petites qui ont eu un effet presque immédiat. Nous avons fait la transition vers les luminaires LED et changé la gestion énergétique de l’éclairage sectoriel de nos hangars. Par exemple, si un militaire travaille sur un avion, il n’est pas nécessaire d’allumer les lumières dans tout le hangar. Entre 2010 et 2017/2018, nous avons réalisé des réductions de l’ordre de 10 % de tout l’éclairage de l’unité », a révélé le militaire, diplômé en génie de l’environnement.

L’investissement dans une nouvelle centrale vapeur, l’installation de cinq bornes de recharge électrique, l’utilisation de chiffons réutilisables et la surveillance constante de la pollution produite à terre sont d’autres actions menées, qui ont apporté des bénéfices en termes d’impact environnemental et financier.

Même sans véhicules électriques militaires, c’est une aspiration de BA5, qui pense pouvoir en acquérir dans le cadre de la transition énergétique. « Nous étudions déjà d’autres solutions, comme l’utilisation de biocarburants qui parviennent à réduire d’environ 85/86% les émissions générées par les véhicules terrestres », a-t-il admis.

Avec une superficie forestière de plusieurs centaines d’hectares, la gestion forestière est aussi une mesure pour atteindre la neutralité carbone. En plus de nettoyer et de régénérer la structure des arbres, BA5 a également planté plus d’arbres, ce qui contribuera à la « séquestration du carbone ».

« La forêt finit par nous apporter d’autres avantages en termes de régulation du cycle hydrologique, d’abri et de protection d’autres espèces pour promouvoir et maintenir la biodiversité locale, et la régulation des températures. Étant proche d’une zone côtière, il sert même de barrière et de protection contre les vents forts », a-t-il observé.

CEJ // SSS

Articles récents