Le débat, prévu par le PCP pour la session plénière obligatoire, aura lieu à la veille d’une réunion du Conseil des ministres consacrée au logement, et a été annoncé dans les journées parlementaires du parti, entre le 30 et le 31 janvier dans le quartier de Beja .
S’adressant à l’agence Lusa, le député communiste Bruno Dias a souligné que son parti souhaite que le débat soit « orienté surtout vers le problème très grave qui touche des milliers et des milliers de familles, avec l’augmentation des taux d’intérêt et l’augmentation des mensualités du crédit logement ». .
Pour le député communiste, si le problème du logement n’a pas encore commencé, « il devient de plus en plus grave », avec la remontée progressive des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE).
« Le temps passe, les gens sont de plus en plus en détresse, dans des situations dramatiques de ne même pas avoir la capacité de faire face à toutes ces dépenses. Dans la plupart des cas, ils courent le risque de faire défaut sans faute de leur part, car ils n’ont pas signé de contrats de logement « au-dessus de leurs moyens », comme l’ont dit les autres », a-t-il prévenu.
Bruno Dias a estimé que cette situation « n’a pas été prise en charge » par le Gouvernement et a soutenu que les mesures qui ont été mises en place – à savoir le décret-loi de novembre 2022 qui a établi de nouvelles règles de renégociation des prêts immobiliers – sont « nettement insuffisantes » et continuer à « passer à côté de la plupart des gens ».
« Il faut un revirement et une prise de conscience de la part du Gouvernement et de la majorité absolue du PS, pour que les intérêts de la population, du peuple de ce pays soient enfin défendus et que le critère cesse d’être – comme il a été – celui de protéger les intérêts et les profits des banques et du pouvoir économique », s’est-il défendu.
Dans ce contexte, le projet de loi que le PCP débat ce mercredi vise à créer un régime extraordinaire de protection du logement propre face à l’augmentation des charges des crédits immobiliers.
Parmi les mesures contenues dans le diplôme, le PCP propose notamment que la hausse des taux d’intérêt n’ait pas comme « premier impact » la perte de revenus pour les personnes, mais se concentre plutôt sur « la réduction des marges bénéficiaires des banques ».
«Ils ne peuvent pas rester intacts. L’ensemble des coûts et charges liés au contrat de prêt immobilier – commissions bancaires, assurances, rentes de carte de crédit – doit être égalisé, réduisant les dépenses des personnes », a déclaré Bruno Dias.
D’autre part, le PCP souhaite également que les contrats de logement soient renégociés « en vue d’une limitation à 35% du taux d’effort, allongeant le délai de paiement à crédit, sans ces listes noires et conséquences que les banques pointent plus tard aux gens » .
Dans le même ordre d’idées, le parti suggère également que les banques ne peuvent pas s’opposer à ce que les personnes remettent leur maison pour régler la dette. Dans les cas où le bien est ensuite vendu par la banque à « un prix supérieur à celui considéré au moment de la livraison », le PCP propose également qu’il y ait une indemnisation pour ceux qui ont livré le bien.
Dans les cas extrêmes, pour éviter que des personnes ne deviennent « sans-abri », le PCP suggère également que la loi prévoie la possibilité de « conserver le logement en bail, puis le crédit pourra reprendre » pour le logement.
« Ce sont des mesures qui, dans certains cas, reprennent même des pratiques et des solutions existantes. Nous n’inventons pas ici la poudre à canon, nous avançons avec des solutions innovantes, plus efficaces et mieux à même de défendre la situation des personnes qui, chez elles, font face à ces difficultés », a-t-il souligné.
Sans savoir si le gouvernement sera présent au débat, Bruno Dias a souligné que, plus que « demander des explications » à l’exécutif ou « échanger des fanions », le but de la discussion est de présenter des « propositions concrètes ».
Bruno Dias a interpellé les autres partis à choisir « entre défendre le logement des personnes » ou « les profits millionnaires de la banque, qui n’est pas touchée par tout cela et qui gagne même avec les sacrifices de l’immense majorité des gens ».
« Le défi se pose et se pose d’emblée, évidemment, par rapport à la majorité absolue PS », a-t-il dit.
AT // JPS