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Le député capverdien ne doute pas des irrégularités dans la gestion du fonds pour l'environnement

L'information est contenue dans l'ordonnance de clôture de l'enquête, que le Département central de l'action pénale a mis plus de quatre ans à terminer et à laquelle Lusa a eu accès aujourd'hui, également confirmée par une déclaration du Bureau du procureur général (PGR), suite à des plaintes en 2015, «signalant des allégations d'illégalités commises dans le cadre de la gestion des fonds du Fonds national de l'environnement».

Il s'agit de l'une des procédures judiciaires les plus controversées au Cap-Vert ces dernières années, visant des dirigeants du Parti de l'indépendance africaine du Cap-Vert (PAICV), qui a conduit à diverses accusations publiques de la part des dirigeants du Mouvement pour la démocratie ( au pouvoir).

En cause, selon le PGR, il y avait des signes de délits d'abus de pouvoir et de corruption dans l'allocation des fonds de ce fonds en faveur d'associations et de chambres affectées au PAICV (jusqu'en 2016 au pouvoir). La PGR a fini par ouvrir une enquête, avec des accusés constitués, entre autres, le ministre de l'environnement de l'époque, Antero Veiga, et le directeur général de l'environnement de l'époque, Moisés Borges.

«D'après le dossier, il n'y a aucun doute sur la façon dont les accusés Moisés Borges et Tatiana Neves (employé du ministère) – ainsi que le ministre de l'Environnement, du Logement et de l'Aménagement du territoire de l'époque – auront commis des actes contraires aux devoirs du bureau, en tant que gestionnaires des affaires publiques , des actes contraires aux principes directeurs de l'activité financière publique, en violation flagrante, par exemple, du principe de légalité », ajoute l'ordre.

Cependant, il mentionne également, «à l'exception d'une seule situation», à propos de Moisés Borges – qui «sera la cible de l'ordonnance de poursuite compétente», après avoir détecté «des mouvements de montants importants» dans son compte – «il n'a pas été possible de collecter des éléments preuve en ce sens que cette violation des devoirs du poste a eu lieu afin d'obtenir, pour eux-mêmes ou pour des tiers, de l'argent ou tout autre cadeau ».

En ce qui concerne la conduite du ministre de l'Environnement de l'époque, l'arrêté reconnaît que certains des faits imputés sont également expirés, puisqu'ils se sont produits il y a plus de cinq ans.

«Il n'y a aucun doute sur la façon dont, de 2012 à 2015, les mairies du PAICV ont été les plus grands bénéficiaires des financements du Fonds pour l'environnement», lit-on dans la dépêche, qui ajoute que «il en va de même pour les associations dirigées par des personnes physiques connectées à PAICV ».

Cependant, le député évite la responsabilité politique de l'ancien ministre Antero Veiga: «Cependant, et en vérité, disons que le financement est accordé par le biais de demandes ou de présentation de projets, et dans le cas du cas, il n'a pas été possible de recueillir des preuves car les demandes d'autres associations ou conseils municipaux ont été refusées ou ignorées et dans quelles circonstances ».

Dans la déclaration, le PGR déclare que «toutes les démarches d'enquête possibles» ont été menées, à savoir le recours au «non-respect du secret bancaire d'innombrables comptes, des télécommunications et du secret fiscal à l'égard de divers contacts et de plusieurs personnes physiques et morales» , ainsi que «perquisitions domiciliaires, enquêtes patrimoniales et financières, criminalistique et audition de plus de cent cinquante acteurs de la procédure».

Il a fini par être délivré, ce mois-ci, un ordre de clôture de l'enquête qui, selon le PGR, «comporte une partie liée à l'archivage de certains faits et une autre partie accusant et demandant le procès aux fins d'engager la responsabilité pénale de deux des accusés» – cas de l'ancien directeur général de l'environnement et d'un travailleur du ministère – «pour avoir été fortement accusé de la pratique d'infractions pénales».

Selon le PGR, l'ancien directeur général de l'environnement est accusé d'avoir commis un crime de corruption passive et un employé du ministère de l'environnement est accusé d'un crime de corruption active.

Comme l'admet l'ordonnance de clôture de la déclaration, le processus de collecte des preuves «s'est avéré particulièrement complexe et chronophage, compte tenu non seulement du volume d'informations en question, de son organisation déficiente et de son classement auprès de la DNA (Direction nationale de l'environnement) », Ou encore« le manque de centralisation des informations commerciales au niveau des Registres et la dispersion territoriale des personnes morales impliquées ».

«L'environnement pré et post-électoral dans lequel nous vivions (MpD a pris le pouvoir aux législatives de 2016) avec un changement de gouvernement et une restructuration des ministères» avec des conséquences dans les archives, a également contribué à ce retard.

Pour autant, le parquet rappelle que les éléments de preuve ont donné lieu à des archives de 13 volumes, 3000 pages, deux annexes et 39 annexes, celles-ci comprenant plus de 90 dossiers, dans lesquels «d'innombrables illégalités et irrégularités ont été identifiées dans le cadre de la gestion de fonds du Fonds pour l’environnement ».

Il est également expliqué par le PGR que ces registres «avaient pour but de vérifier si de telles illégalités et irrégularités» auraient été vérifiées «en plus des faits susceptibles de responsabilité politique et / ou financière / budgétaire, à effectuer par les entités constitutionnellement compétentes à cet effet, également susceptibles responsabilité pénale de ses auteurs ».

Concernant l'ancien ministre de l'Environnement, le PGR précise que les types criminels de violation des règles et principes du contrat de droit public et d'abus de pouvoir ont été analysés, «ayant été déposé, dans cette partie, l'archivage des archives», concernant le premier crime, en ne vérifiant pas tous les éléments du type. «Et comme pour le second, en partie dû à la non-vérification de tous les éléments du type et en partie à la survenance de la prescription de poursuites pénales», ajoute-t-il.

PVJ // SR

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