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Le décret présidentiel pour l’état d’urgence «souple» s’ouvre par des «restrictions à la liberté et à la mobilité»

Le décret présidentiel pour un état d’urgence «doux» au Portugal s’ouvre par des «restrictions à la liberté et à la mobilité».

Il est en route pour le Parlement cet après-midi et devrait être approuvé demain (vendredi).

Le document énonce quatre «droits» à limiter partiellement du lundi 9 novembre au lundi 23 novembre, le premier étant les «restrictions à la liberté et à la mobilité» (qui sont techniquement deux droits…)

Il est entendu qu'après minuit le 23 novembre, les restrictions peuvent être renouvelées, pour des périodes de deux semaines à chaque fois.

Le premier état d'urgence a duré six semaines au printemps.

La portée de cette deuxième version «douce» peut – et le sera presque certainement – changer au cours des renouvellements bimensuels.

Pour l’instant, il s’agit donc de restrictions sur ces «quatre droits».

Le texte dit, pour le premier droit (ou ces deux droits): «Les autorités publiques compétentes peuvent imposer les restrictions nécessaires pour réduire le risque de contagion et exécuter des mesures pour prévenir et combattre l'épidémie, en particulier dans les communes présentant le niveau de risque le plus élevé» ( ce sont les 121 arrondissements qui sont entrés en lock-out partiel hier cliquez ici) ainsi que l'interdiction de circuler sur la voie publique à certaines périodes de la journée, ou certains jours de la semaine et l'interdiction des déplacements injustifiés ».

Les voyages injustifiés sont des voyages qui ne sont pas destinés à «l'exercice d'activités professionnelles», ni «à obtenir des soins de santé, à assister des tiers… ou à d'autres raisons puissantes».

Ces «raisons puissantes» doivent être précisées par le gouvernement. Mais tout type de «circulation» à cet égard devrait être «de préférence non accompagné».

La deuxième droite couvre «l’initiative privée, sociale et coopérative» et ouvre essentiellement la voie à la réquisition civile.

Le texte dit: «Les ressources, les moyens et la mise en place d'une offre de soins intégrée dans les secteurs privé, social et coopératif peuvent être utilisés par les autorités publiques compétentes, de préférence en accord avec une compensation équitable, en fonction de ce qui est nécessaire pour assurer le traitement des patients atteints de Covid -19 et le maintien de l'activité d'assistance par rapport à d'autres pathologies ».

Ce dernier «service» a été récemment suspendu dans les hôpitaux publics du SNS, sur ordre du ministre de la Santé (cliquez ici).

Le troisième droit d'être touché est le «droit des travailleurs». Selon le texte, tout travailleur des secteurs public, privé ou social / coopératif peut être «mobilisé par les autorités compétentes» pour soutenir les autorités et les services de santé, notamment dans la conduite d’enquêtes épidémiologiques, le suivi des contacts et «le suivi des personnes sous surveillance active». Les seuls travailleurs qui semblent «épargnés» par ce type de conscription sont ceux placés en isolement prophylactique ou couverts par le régime de protection exceptionnelle des patients immunodéprimés et atteints de maladies chroniques.

Le quatrième droit à suspendre est le «droit au libre développement de la personnalité». La traduction exacte du portugais n’a pas de sens, nous ne pouvons donc donner ici qu’une traduction décontractée qui semble impliquer que les gens doivent accepter ce qui peut sembler être des procédures «négatives» en matière de santé.

Le texte explicatif se lit comme suit: «Des contrôles de la température corporelle peuvent être imposés par des moyens non invasifs ainsi que par des tests de diagnostic du SRAS-CoV-2, notamment aux fins d'accès et de permanence sur le lieu de travail ou comme condition d'accès aux services publics et institutions, espaces culturels et sportifs; dans l'utilisation des moyens de transport et en ce qui concerne les personnes institutionnalisées ou hébergées dans des structures résidentielles, des établissements de santé, des prisons ou des centres éducatifs ».

Le décret du président a été «approuvé par le Conseil des ministres» et sera désormais «discuté» au Parlement, pour un vote prévu demain à 16 heures.

Il sera intéressant de voir à quel point les partis minoritaires «doux» croient réellement que ce décret est.

Le vote ira certainement en faveur du gouvernement, car le décret est censé bénéficier du soutien total du PSD.

Pour le texte original du décret présidentiel, cliquez ici.

natasha.donn@algarveresident.com

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