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L’Autorité des transports défend la conclusion de contrats entre opérateurs TVDE et chauffeurs

Lisbonne, 21 juillet 2022 –

L’Instituto da Mobilidade e dos Transportes (IMT) a produit un rapport d’évaluation sur la loi 45/2018, qui réglemente le régime juridique applicable au transport individuel et rémunéré de passagers dans des véhicules non caractérisés utilisant une plate-forme électronique (TVDE), l’AMT émettant un avis sur ce document.

La législation devrait être évaluée trois ans après son entrée en vigueur, à travers la présentation d’un rapport avec une évaluation du secteur. Ce document, bien qu’achevé avec du retard, n’a pas été officiellement publié.

Dans son avis, l’AMT souligne que, jusqu’à présent, la loi impose un « contrat écrit » entre l’opérateur TVDE et le chauffeur. Or, ajoute-t-il, ces contrats, lorsqu’ils existent, sont équivalents, « surtout pour les moyens/grands opérateurs TVDE », à des contrats de location de voitures, « ne s’approchant même pas d’un contrat de prestation de services ».

Par conséquent, l’Autorité de la mobilité et des transports propose « la consécration légale de l’obligation de conclure des contrats de travail entre les opérateurs TVDE et leurs chauffeurs », avec la notification respective à l’Autorité des conditions de travail (ACT) et à la Sécurité sociale (SS).

Selon l’AMT, la loi devrait modifier la question de l’attribution du trajet au conducteur du véhicule géographiquement le plus proche de l’usager, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui, d’après certaines plaintes de conducteurs qui se retrouvent par la suite bloqués dans l’application par le opérateur de plate-forme [Uber, Bolt e FreeNow].

C’est aussi dans ce sens que le régulateur souligne l’importance pour les opérateurs de plateformes de donner une connaissance préalable des mécanismes de sanction et d’indemnisation (primes et punitions comportant des blocages temporaires ou définitifs), les chauffeurs ayant « la possibilité de les accepter ou de les refuser ». .

« Une disposition légale devrait être introduite dans le régime qui garantit l’exercice de la défense aux partenaires/conducteurs », selon le rapport.

Malgré « certaines positions qui considèrent que l’opérateur TVDE est un ‘personnage de papier' », l’AMT considère que cet « agent économique agréé par l’Etat (agréments valables jusqu’à 10 ans), et qui se constitue en « société » à la suite d’une décision de justice, doit être maintenue ».

« Cette option implique la prise en charge des responsabilités correspondantes : l’opérateur TVDE doit expressément donner son accord sur les tarifs, ainsi qu’assumer ses responsabilités sociales et sociales vis-à-vis des chauffeurs », souligne l’avis.

Pour le régulateur, il est également important de définir dans la loi que les opérateurs TVDE ne peuvent pas être, « simultanément, des entités de formation (sur ce marché), pour éviter les fraudes et les conflits d’intérêts manifestes ».

La question du temps de travail des conducteurs est également mise en exergue dans l’avis de l’AMT, considérant que l’inspection « est essentielle compte tenu de la protection des biens publics tels que la sécurité routière et la protection des consommateurs/passagers ».

L’une des questions qui a également été fortement contestée, notamment par le secteur des taxis, est le nombre de véhicules TVDE en circulation, le secteur des taxis préconisant la mise en place de quotas.

L’AMT considère que cette question « ne devrait pas être examinée », considérant qu' »elle ne respecte pas les principes de nécessité, d’adéquation et de proportionnalité, compte tenu de la promotion d’un environnement concurrentiel non faussé ».

L’Autorité de la mobilité et des transports souligne que toute modification législative ne suffira pas à elle seule à améliorer l’activité, reconnaissant que le secteur « a besoin d’un niveau de surveillance plus élevé de la part de toutes les autorités compétentes ».

Le gouvernement a l’intention d’introduire, plus tard cette année, des amendements aux lois qui régissent l’activité des taxis et le transport dans des véhicules non caractérisés utilisant une plate-forme électronique (TVDE).

« L’année 2022 sera également marquée par l’évolution de la législation taxi, qui vise à moderniser le secteur et instaurer la possibilité d’une réorganisation territoriale au niveau intercommunal, et par la révision de la législation sur l’activité TVDE, suite à l’évaluation base juridique, prévue par la loi et promue par le TMI [Instituto da Mobilidade e dos Transportes]», pouvait-on lire dans le rapport qui accompagnait l’OE2022.

RCR // MLS

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