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L’audit IGF du SIFIDE détecte 3,19 millions d’euros de crédit d’impôt indu

Selon le rapport d’audit, auquel Lusa a eu accès, les dépenses fiscales sur le SIFIDE « ont enregistré une augmentation significative entre 2017 et 2020 (de 137,20 millions d’euros à 396,40 millions d’euros), estimant un impact élevé de cette dépense pendant la période de déduction légale (huit ans), par rapport au solde du crédit d’impôt reporté en 2020 (448,55 millions d’euros) ».

« Dans les échantillons constitués, des situations de crédit d’impôt indu d’un montant de 3,19 millions d’euros ont été identifiées, dont certaines ont déjà été régularisées, facteurs justifiant une plus grande incidence du contrôle fiscal et la définition par AT [Autoridade Tributária] des méthodologies d’analyse des bénéfices », peut-on lire dans le rapport de l’IGF transmis aux députés.

Dans le document, l’IGF mentionne également que des études techniques ont conclu « pour l’efficacité de cette incitation » à favoriser l’investissement privé en recherche et développement (R&D) entre 2018 et 2020 dans les résultats des entreprises et la création d’emplois.

Toutefois, l’organisme indique que, compte tenu du manque de données consolidées sur les projets et « du faible degré de réalisation des investissements, « des mécanismes de suivi devraient être assurés pour une analyse plus détaillée et une évaluation plus soutenue de l’impact du SIFIDE ».

Les dépenses de R&D du côté indirect du SIFIDE ont « plusieurs aspects critiques », précise l’IGF.

Selon le rapport, les dépenses du volet indirect « ont enregistré une augmentation très significative de 2017 à 2020, en termes de nombre de demandes avec apports aux fonds (de 56 à 1 067), de valeur des dépenses avec apports (de 11 millions d’euros à 406 millions) et la représentativité du montant investi dans les fonds de capital-risque dans le financement extra-muros total (de 16% à 87%), après avoir identifié plusieurs aspects critiques dans le fonctionnement de cet aspect de l’incitation ».

C’est d’ailleurs cette situation qui a conduit, en mai, le secrétaire d’État aux Affaires fiscales de l’époque, António Mendonça Mendes, à annoncer au parlement qu’il demanderait à l’IGF d’intervenir dans certaines « pratiques » identifiées dans le cadre du SIFIDE.

Le responsable gouvernemental a répondu à la députée BE Mariana Mortágua, qui a indiqué que le SIFIDE est devenu « très attractif » lorsque les entreprises ont commencé à pouvoir déduire les dépenses lors de l’achat d’unités de participation dans des fonds de capital-risque en termes d’IRC.

L’audit de l’IGF désormais remis aux députés a également décelé un « encadrement insuffisant » du montant des dépenses présentées dans les dossiers par l’Agence nationale de l’innovation (ANI) et l’AT.

Il y a également eu, selon le rapport, un « calcul incorrect des dépenses de fonctionnement » adopté par l’ANI, qui comptabilise « incorrectement » tous les frais de personnel « et pas seulement la valeur des salaires, traitements ou traitements, conduisant à l’augmentation des dépenses considérées ». éligible est plus élevé que prévu par la loi ».

L’IGF mentionne également des faiblesses dans le contrôle effectué par l’ANI, à savoir « l’absence de stratégie d’analyse des risques, l’absence de procédures de contrôle de l’exécution des projets de R&D, la non-réalisation des audits technologiques depuis 2015, le manuel d’approbation des applications dépassé, l’absence de un manuel concernant le processus de reconnaissance de l’aptitude à l’exercice des activités de R&D et l’insuffisance de justification de l’éligibilité des dépenses ».

Dans le rapport, l’IGF fait des propositions au ministre des Finances, Fernando Medina, pour un amendement législatif visant à améliorer le régime incitatif.

Mercredi, le parlement discutera du projet de loi du gouvernement modifiant le SIFIDE, une initiative qui comprend des changements dans l’utilisation des avantages par les fonds d’investissement.

DF/LT // MSF

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