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L’allégement du déficit était le plus important depuis 2011

L’État a enregistré un déficit de 3 591 millions d’euros en 2022, en comptabilité publique, soit 1 600,8 millions de moins que prévu dans le Budget et une amélioration de 5 018 millions d’euros par rapport à 2021, une évolution influencée par la hausse des recettes fiscales et contributives, comme résultat du dynamisme du marché du travail et de l’inflation, et qui a également permis de mettre en place des paquets de mesures de soutien à destination des familles et des entreprises sans creuser le déficit.

Selon les données de la DGO consultées par Lusa, basées sur le Compte général de l’État au cours des dernières années, l’amélioration de 5 018 millions d’euros réalisée en 2022 par rapport à l’année précédente est la plus importante en termes absolus depuis 2011.

En 2011, les administrations publiques ont réduit leur déficit de 5 682 millions d’euros par rapport à 2010, passant d’un solde budgétaire de -11 544,6 millions d’euros à -5 862,8 millions d’euros.

Le déficit de 3 591 millions d’euros annoncé aujourd’hui par le ministère des Finances est inférieur de 1 600,8 millions d’euros aux prévisions du budget de l’État pour 2022 (SB2022) et se compare à l’estimation d’un déficit de 2 654 millions d’euros avec laquelle le ministère des Finances travaillait en Octobre, selon le rapport sur le budget de l’État pour 2023 (OE2023).

Selon les informations communiquées par les Finances, en anticipation de la Synthèse de l’Exécution Budgétaire de la Direction Générale du Budget (DGO), les évolutions budgétaires jusqu’en décembre 2022 par rapport à la même période l’an dernier traduisent une amélioration de 11% des recettes et une augmentation des dépenses de 5,1 %.

Selon le ministère des Finances, l’augmentation des recettes est « justifiée par le dynamisme du marché du travail et de l’économie et l’effet de la hausse des prix », tandis que l’augmentation des dépenses est « influencée par la réduction de 37% des dépenses effectives liées à la pandémie. ».

En ce qui concerne les prévisions du SB2022, l’écart global résulte de l’exécution réelle des revenus supérieure de 0,7 % aux prévisions, soit 720 millions d’euros, tandis que les dépenses réelles étaient inférieures de 0,83 % aux prévisions, correspondant à – 880,4 millions d’euros.

Le ministère des Finances explique que la croissance des recettes fiscales et contributives s’est ralentie dans la dernière partie de l’année. Pour autant, « les recettes fiscales et contributives perçues en 2022 ont augmenté de 12,4 %, par rapport à la même période en 2021, ce qui s’explique principalement par l’apport des recettes fiscales (13,8 %) ».

Selon le gouvernement, les mesures d’atténuation de l’inflation et de l’énergie évaluées à 5 722 millions d’euros en 2022 « expliquent les fondamentaux de la dégradation du solde budgétaire vérifiée en décembre », auxquels s’ajoutent des facteurs comme le versement des subventions de Noël aux retraités.

Les dépenses d’acquisition de biens et services ont augmenté de 8,9% par rapport à la même période l’an dernier, les dépenses du Service national de santé enregistrant une hausse de 4,6% et les dépenses de prestations sociales réalisées par la Sécurité sociale — hors allocations de chômage et Covid -19 mesures — augmentation de 8,7 %.

Dans la proposition OE2023, le gouvernement a estimé un déficit de 1,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2022, mais le Premier ministre a déjà déclaré qu’il sera inférieur à 1,5 % du PIB.

Les données publiées aujourd’hui par le gouvernement sont du point de vue de la comptabilité publique, qui diffère de la comptabilité nationale, publiée par l’Institut national de la statistique (INE) et traditionnellement utilisée dans les comparaisons internationales et dans l’évaluation de Bruxelles.

AAT // MSF

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