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La grève pour les travaux supplémentaires dans la PJ avance le 1er avril s’il n’y a pas de règlement

S’adressant à Lusa, la présidente de l’Association des employés des enquêtes criminelles de la police judiciaire (ASFIC/PJ), Carla Pinto, prévient que l’absence de réglementation du travail effectué entre 17h30 et 9h00 « est un problème qui existe dans la PJ depuis plus de 20 ans », soulignant que ce travail doit être dûment rémunéré et soumis à une remontée préalable des inspecteurs/experts de la police scientifique (EPC).

« Pour le moment, nous ne sommes pas en grève, la grève commencera le 1er avril, s’il n’y a pas de négociations. Ce que nous faisons, c’est que, dans les opérations préprogrammées, la personne est mise en attente ou en piquetage pour travailler, comme le dit la loi. Au 1er avril, s’il n’y a pas de résolution du problème, c’est un signe qu’il n’existera plus à temps pour être réglé pour 2024. C’est-à-dire qu’il aura déjà 22 ans de retard », a-t-il déclaré.

Carla Pinto recourt à un exemple personnel pour expliquer comment la rémunération horaire des inspecteurs de la PJ pour les heures supplémentaires finit par être inférieure au salaire minimum national.

« Je vais travailler 24 heures sur 24 samedi prochain et ce service que je vais effectuer sera rémunéré à 3,68 euros/heure. La loi détermine qu’il existe une rémunération mensuelle minimale garantie au niveau national, qui est basée sur le salaire minimum – et nous ne gagnons pas le salaire minimum -, et cette même loi dit qu’au moins le taux horaire doit être de 4,65 euros . Et je toucherai 3,68 euros », a-t-il observé, notant que le taux horaire des heures supplémentaires devrait même être augmenté.

Sans préciser de chiffres, le président de l’ASFIC/PJ a ajouté que la somme nécessaire à la tutelle pour faire face à ces charges devrait s’élever à « quelques millions d’euros » et rappelle que les inspecteurs ont fait passer l’engagement envers les citoyens avant leurs intérêts.

« Depuis 20 ans, les inspecteurs font passer le bien commun avant leurs intérêts personnels et 20 ans, c’est assez long. Le moment est venu pour les gens de baisser les bras, il n’est pas viable de continuer à travailler ainsi. C’est un problème qui intéresse non seulement le syndicat, mais aussi la direction nationale de la PJ. Il faut être conscient de l’urgence de régler ce problème », note-t-il, ajoutant qu’une réunion est prévue en février avec la tutelle.

« L’ASFIC/PJ n’est pas en conflit, notamment parce que nous croyons que les négociations auront lieu et nous espérons qu’elles aboutiront. Maintenant, nous demandons le respect de la loi, car nous l’attendons depuis 20 ans », a-t-il conclu.

Les contraintes sur l’activité de la police judiciaire ont été avancées aujourd’hui par Diário de Notícias, qui a cité une source officielle de la direction nationale de la PJ pour garantir que les réclamations des inspecteurs sont suivies avec « engagement ».

Selon un communiqué de l’ASFIC/PJ transmis aujourd’hui aux associés et auquel Lusa a eu accès, l’instance syndicale a décidé de refuser depuis vendredi « tout travail supplémentaire pré-programmé avec l’enquêteur/EPC non programmé auparavant pour le piquetage ou la prévention ». A partir du 1er mars, il y aura le « refus de toutes les heures supplémentaires » si les ordonnances ne sont pas réglementées et, enfin, la grève des heures supplémentaires après le 1er avril.

JGO // JMR

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