1-1-e1669908198824-png

La CGTP veut une réduction des impôts indirects et plus de niveaux d’impôt sur le revenu

La CGTP défend une politique fiscale plus juste, avec une baisse des impôts indirects, à savoir la TVA, et davantage de tranches d’impôt sur le revenu, dans son cahier de créances pour 2022.

Dans le document approuvé ce jeudi, la centrale syndicale considère qu’au Portugal « le poids des impôts indirects prend une dimension disproportionnée par rapport aux revenus qui ont un impact direct sur les revenus ».

« Les impôts indirects sont, par nature et en pratique, plus injustes car ils paient tout le monde de manière égale, quel que soit le revenu gagné. Ainsi, la CGTP-IN défend la réduction des impôts indirects, à savoir la TVA, tout en déplaçant la source des recettes vers les impôts directs », lit-on dans le document.

L’introduction de plus de paliers IRS en 2022 est une autre des exigences de la CGTP, qui prône « une imposition effective des revenus du capital et de la fortune à travers la taxation des dividendes distribués, la taxation des transactions financières et la taxation des patrimoines transférés vers les paradis fiscaux ».

Intersindical reconnaît que « le renforcement des fonctions sociales de l’Etat et des services publics, que défend la CGTP-IN, nécessite davantage de moyens financiers ».

Par conséquent, il fait valoir qu’« il est urgent de modifier la politique fiscale, de la rendre plus juste, d’alléger les impôts payés par ceux qui travaillent et ont travaillé, tandis qu’en même temps les mesures nécessaires doivent être développées pour payer ceux qui ont et utilisent différents mécanismes et expédients pour réduire, voire éliminer, sa contribution ».

En matière d’impôts directs, la CGTP a relevé qu’« il y a une perte continue de poids relatif de l’IRC par rapport à l’IRS, c’est-à-dire des revenus obtenus par l’imposition des revenus du capital et de ceux qui reposent sur les revenus du travail. « .

Dans sa politique des revenus, la CGTP exige également pour 2022 « l’inclusion obligatoire de tous les revenus, mettant fin une fois pour toutes à la discrimination qui continue de profiter aux entrées de capitaux ».

« Concernant les avantages fiscaux de l’IRC, nous ne pouvons manquer de souligner que ceux-ci sont majoritairement absorbés par les grandes entreprises. Sans préjudice d’une évaluation rigoureuse à l’égard des micro, petites et moyennes entreprises, la CGTP-IN considère que les grandes entreprises devraient être soustraites à ce mécanisme qui, par essence, transfère des fonds qui doivent et doivent provenir de l’État, par les dividendes qui sont répartis entre les actionnaires de ces sociétés », estime-t-il.

Pour la centrale, « il est choquant de voir que les transferts vers les paradis fiscaux ont augmenté en 2020 (ont augmenté de 14,3% et ont représenté 3,4% du PIB) et qu’aucune mesure n’a été prise pour mettre fin à ces pratiques ».

Dès lors, il prône l’adoption de mesures qui « mettent fin à cet expédient utilisé pour échapper et/ou réduire les obligations fiscales dans notre pays ».

La CGTP considère également que toute évolution de la fiscalité des grandes entreprises en coopération avec d’autres pays doit se traduire par des recettes pour le budget de l’Etat, refusant l’introduction de « taxes européennes ».

Le Conseil national de la CGTP a approuvé aujourd’hui la politique des revenus pour l’année prochaine, qui prévoit des augmentations de salaire de 90 euros pour tous les travailleurs et la fixation du salaire minimum national à 850 euros.

Le document définit toutes les revendications pour lesquelles Intersindical et ses syndicats se battront, à savoir la valorisation des salaires et des carrières, la lutte contre la précarité, le respect des droits du travail, la réduction et la régulation du temps de travail.

La CGTP a promis d’intensifier la lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail et a défendu que le Gouvernement réponde à certaines de ses demandes dans le projet de budget de l’Etat pour 2022.

La secrétaire générale de la CGTP, Isabel Camarinha, a déclaré à l’agence de presse Lusa que la réponse à bon nombre de leurs revendications dépend de la négociation collective, mais a rappelé que le gouvernement peut répondre à bon nombre d’entre elles, notamment par le biais du budget de l’Etat.

« Il y a des questions auxquelles le gouvernement peut et doit répondre à travers le budget de l’État pour 2022 », a-t-il déclaré, évoquant l’amélioration des services publics, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation, et l’amélioration des salaires et des carrières des les travailleurs de l’administration publique et du secteur des entreprises de l’État, ainsi que le changement de politique fiscale.

Articles récents