Une frappe aérienne israélienne a détruit le bâtiment de la ville de Gaza qui abritait la salle de presse de l’Associated Press (AP) et où d’autres médias travaillaient, quelques heures seulement après une autre frappe aérienne israélienne visant un camp de réfugiés densément peuplé, qui a tué au moins 10 Palestiniens d’une grande famille, la plupart sont des enfants, ce samedi », 15 mai, indique la nouvelle rapportée par l’AP, des journalistes Fares Akram, à Jérusalem, et Joseph Krauss, avec des contributions de Bassem Mroue à Beyrouth et de Samy Magdy au Caire.
L’attaque contre le bâtiment de 12 étages est survenue près d’une heure après que l’armée israélienne a ordonné aux gens d’évacuer ce bâtiment, où la télévision Al-Jazeera travaillait également, entre autres bureaux et appartements résidentiels.
La frappe aérienne a détruit toute la structure du bâtiment, qui s’est effondrée dans un gigantesque nuage de poussière », indique l’AP news, ajoutant qu ‘« il n’y avait pas d’explication immédiate à la raison de cette attaque ».
Une autre frappe aérienne israélienne précédente qui visait « le camp de réfugiés de la ville de Gaza était l’attaque la plus meurtrière dans le conflit actuel entre Israël et le groupe armé Hamas », a déclaré l’AP. « Les deux parties font pression pour une situation gagnant-gagnant alors que les efforts de cessez-le-feu se renforcent », a déclaré l’AP.
L’agence internationale américaine affirme que « la dernière flambée de violence a commencé à Jérusalem et s’est propagée dans toute la région la semaine dernière, avec des affrontements entre Arabes et Juifs et même des émeutes dans des villes mixtes en Israël ». « Il y a eu aussi des manifestations palestiniennes généralisées vendredi en Cisjordanie occupée, où les forces israéliennes ont tiré et tué 11 personnes », détaille l’AP.
Cette spirale de violence a accru les craintes d’une nouvelle «intifada» palestinienne, «alors que les négociations de paix échouent depuis des années», dit l’AP. « Les Palestiniens célébraient le » Jour de la Nakba « (de la » Catastrophe « ) samedi, en mémoire des quelque 700 000 personnes qui ont été expulsées ou ont fui leurs maisons dans le territoire qui a formé Israël – pendant la guerre de 1948 », explique l’AP.
Le diplomate américain Hady Amr est arrivé vendredi dans la région dans le cadre des efforts de Washington pour apaiser le conflit. Le Conseil de sécurité des Nations Unies devait se réunir dimanche. Et Israël a rejeté la proposition de l’Égypte pour une trêve d’un an, que les responsables du Hamas ont acceptée, a déclaré vendredi un responsable égyptien, demandant l’anonymat.
Depuis la nuit du lundi 10 mai, le Hamas a tiré des centaines de missiles sur Israël. À Gaza, au moins 139 personnes ont été tuées, dont 39 enfants et 22 femmes; en Israël, huit personnes ont été tuées, dont samedi la mort d’un homme par une roquette qui a frappé Ramat Gan, une banlieue de Tel Aviv.
La destruction du bâtiment où se trouvaient plusieurs salles de rédaction à Gaza s’est produite dans l’après-midi, après que le propriétaire a reçu un appel de l’armée israélienne disant que le bâtiment serait touché. L’équipe AP et d’autres personnes présentes dans le bâtiment ont immédiatement quitté les lieux et ont été mises en sécurité. Al-Jazeera, le réseau d’information financé par le gouvernement qatari, a diffusé les frappes aériennes en direct alors que le bâtiment s’effondrait.
