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Fundação José Berardo a déposé une injonction contre l’extinction

La Fondation José Berardo avait jusqu’au 1er septembre pour remettre au Secrétariat Général de la Présidence du Conseil des Ministres (SGPCM) ses comptes, dettes, liste d’actifs, entre autres, après que le Gouvernement eut éteint l’institution, basée à Funchal, le Le 19 juillet, dans un arrêté signé par le secrétaire d’État du PCM, André Moz Caldas.

Contactée par Lusa à ce sujet, une source officielle de la présidence du Conseil des ministres a déclaré que « la Fondation José Berardo a déposé une mesure conservatoire en vue de suspendre l’ordre du secrétaire d’État à la présidence du Conseil des ministres ”.

La même source a ajouté que « l’Etat a déjà formé opposition, dans l’attente d’une décision de justice ».

Ainsi, « jusqu’à la fin du litige, les effets de la commande sont suspendus, tant le délai de remise desdits documents n’est pas expiré », a conclu la même source.

Le délai de soumission des documents avait été prolongé à la demande de la Fondation José Berardo, qui avait auparavant le 11 août comme date indicative pour la soumission des informations.

Le processus de résiliation exigeait que la Fondation José Berardo remette à la SGPCM, dans un délai de 10 jours ouvrables, ses comptes, dettes et passifs, la liste des actifs et contrats existants, ainsi que l’identification de ses employés et les responsabilités assumées.

Les administrateurs de la fondation sont également tenus « personnellement et solidairement responsables des actes qu’ils accomplissent et des dommages qui peuvent en découler, en violation des règles antérieures », selon l’ordonnance de juillet, qui souligne qu’outre limitant les « seuls actes conservatoires du patrimoine fondateur », toute autre action nécessite « une autorisation préalable de l’entité compétente » pour l’extinction, le SGPCM.

L’ordonnance établit que « les livres et documents pour la reddition des comptes de la Fondation José Berardo » doivent être livrés, jusqu’à la date de résiliation.

La Fondation José Berardo a enregistré des pertes de plus de 15 millions d’euros l’an dernier, selon le rapport du conseil d’administration de l’entité.

Selon le document, fin 2021, la Fondation José Berardo a enregistré une perte de 15 025 603,25 euros, une valeur à comparer avec un résultat net négatif de 15 055 176,14 euros en 2020.

La Fondation José Berardo est passée de bénéfices de 102 millions d’euros à des pertes de 245 millions entre 2007 et 2017 en raison de l’activité financière développée, selon le rapport de l’IGF qui a conduit le gouvernement à éteindre l’institution.

Par une ordonnance, le gouvernement a éteint la Fondation José Berardo (FJB), créée à Funchal en 1988 et qui était un instrument de gestion de l’entreprise de l’entrepreneur.

La «disparition de la Fondation José Berardo» a été déclarée suite au rapport 2019 de l’Inspection générale des finances (IGF), dans le cadre de la loi-cadre sur les fondations, et prend effet parce que «les activités menées par la FJB démontrent que la fin réelle ne coïncide pas avec le but prévu dans l’acte d’institution », selon l’arrêté signé par le secrétaire d’État à la présidence du Conseil des ministres, André Moz Caldas.

Selon l’IGF, à fin décembre 2017, l’actif net de la Fondation s’élevait à 481,8 millions d’euros, une valeur qui reflète une diminution de 255,8 millions d’euros par rapport à 2016 et de 757,3 millions d’euros par rapport à 2011, cette situation étant causée « principalement par la diminution de la valeur des placements financiers ».

La Fondation José Berardo a été un instrument dans la gestion de l’entreprise de l’entrepreneur, à travers laquelle il a contracté une dette, notamment pour l’acquisition d’actions de Millennium BCP, étant à la base du processus engagé par BCP, CGD et Novo Banco, pour les dettes en excès de 900 millions d’euros.

José Berardo a été arrêté le 29 juin 2021, après avoir été inculpé de huit délits d’escroquerie qualifiée, de blanchiment d’argent, de fraude fiscale qualifiée, de deux délits d’abus de confiance qualifié et d’un délit de détournement de fonds, suite au procès ouvert par la banque.

Il a fini par faire l’objet d’une caution de cinq millions d’euros et d’une interdiction de quitter le territoire sans autorisation judiciaire.

ALU/(MAG/PD) // MSF

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