L’extraordinaire soutien aux artistes, auteurs, techniciens et autres professionnels de la culture, d’un montant unique de 438,81 euros, faisant référence à un indice de soutien social (IAS), s’adresse aux travailleurs indépendants, qui disposent d’un code d’activité économique (CAE) ou IRS (CIRS) dans le secteur.
Ce soutien s’inscrit dans le cadre des mesures de réponse à la crise provoquée par les restrictions édictées dans le cadre de la pandémie de covid-19, annoncée le 14 janvier par la ministre de la Culture, Graça Fonseca.
Selon le règlement de ces mesures, publié lundi dans Diário da República, une aide sociale extraordinaire sera accordée «par ordre de dépôt des candidatures, en un seul versement à chaque candidat éligible».
La demande doit être faite «par voie électronique, en remplissant et en soumettant« en ligne »le formulaire correspondant, via le site www.culturaportugal.gov.pt».
Le jour où le formulaire sera disponible, les députés de l’Assemblée de la République discutent de quatre projets de loi, rédigés par Bloco de Esquerda (BE), People-Animals-Nature (PAN), PCP et la députée non inscrite Cristina Rodrigues, pour renforcer ou créer de nouvelles mesures de soutien au secteur de la culture.
Entre autres, BE défend «l’expansion des activités éligibles à un soutien social extraordinaire de la culture», en proposant que «le montant minimal de l’aide correspond à 1,5 IAS [Indexante dos Apoios Sociais]».
Le PCP, en revanche, souhaite que le soutien extraordinaire d’un montant de 1IAS soit étendu aux «travailleurs inscrits ayant l’activité principale ‘1519 – Autres prestataires de services’, tant que la prestation de la nature ».
En outre, le parti communiste soutient également que le montant à allouer doit correspondre à 1,5 IAS et qu’il doit être « mensuel, tant que des mesures exceptionnelles et temporaires pour répondre à l’épidémie restent en vigueur ».
Depuis l’annonce de ce soutien social le 14 janvier, les structures représentatives des travailleurs ont estimé que la valeur était insuffisante et risquait, une fois de plus, de ne pas atteindre tous les travailleurs.
Lundi, l’association Plateia – Professionnels des Arts du Spectacle était «particulièrement mécontente de ce qui est présenté en relation avec le soutien de 1IAS (438 euros) aux travailleurs culturels».
Pour le Public, «il est inacceptable que toutes les personnes qui, à la date du 01/01/2020, avaient un contrat de travail (même à court terme ou à temps partiel) soient exclues de cette aide».
«Une fois de plus, le gouvernement démontre qu’il ne comprend pas à quoi ressemble le travail dans ce secteur, où le travail est effectué ou s’accumule dans le cadre d’un contrat ou d’un reçu vert. Souvent, les contrats à court terme ne donnent pas droit à des allocations de chômage, de sorte que ces personnes n’ont pas accès à la protection sociale, tout comme celles qui ne travaillent que grâce au ticket vert », a-t-il prévenu.
En outre, «une fois de plus, le gouvernement n’a pas été en mesure de répondre aux travailleurs culturels qui ne sont pas inscrits auprès des PPA maintenant nommés – comme c’est le cas de ceux qui ont un PPA pour« d’autres services »- excluant à nouveau ces personnes».
Cette association a également défendu qu ‘ »il est urgent que le gouvernement clarifie si les membres des organes statutaires des organes seront également exclus du soutien, ce qui serait tragique ».
Pour l’audience, il est «incompréhensible qu’après l’annonce que ce soutien soit cumulatif avec tous les autres [apoios sociais], on sait maintenant qu’il ne sera accumulé qu’avec un soutien extraordinaire pour la réduction des activités ».
Le retard avec lequel les mesures sont mises en œuvre a de nouveau été critiqué par le Public, pour qui «il est regrettable que ce soutien (ainsi que les autres soutiens sociaux) n’atteigne au mieux les poches de ceux qui en ont besoin qu’en mars» . Avec «beaucoup de gens sans revenus depuis janvier, voire avant, ce retard est intolérable».
L’Audience rappelle que lorsque le ministre de la Culture a annoncé ce soutien social, le 14 janvier, « le secteur ne devait pas encore s’arrêter en février et mars, comme c’est le cas actuellement ».
« Compte tenu de l’ampleur de l’enfermement, on ne comprend pas pourquoi il n’y a pas, pour l’instant, d’engagement à renouveler ce soutien, en référence aux mois de février et mars », précise l’association.
JRS // MAG