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Covid-19 : le juge Denier porte plainte contre PR et PM pour crimes contre l’humanité

Des centaines de manifestants ont assisté aujourd’hui devant le Parquet général (PGR) au dépôt, par le juge anti-confinement Rui Fonseca e Castro, d’une plainte contre le Président de la République, le Premier ministre et le Gouvernement pour crimes contre l’humanité.

Le juge Rui Fonseca e Castro est arrivé au PGR pour déposer la plainte vers 16h00, à la tête d’une manifestation qui a commencé au Parque Eduardo VII, à Lisbonne, avec des centaines de personnes qui ont rejoint une centaine d’autres qui attendaient leur arrivée au Bâtiment PGR, accompagné d’une dizaine d’agents PSP sous surveillance.

Vêtus de maillots noirs demandés par les organisateurs de la manifestation, qui sont sous la responsabilité de l’association Habeas Corpus, les manifestants ont chanté l’hymne national, tenaient des drapeaux portugais ou les portaient sur le dos, tenant toujours des ballons blancs et quelques affiches.

Une banderole devant le groupe en provenance du Parque Eduardo VII a rappelé le capitaine de l’Abril Salgueiro Maia, avec la citation « Il y a des moments où il faut désobéir ».

L’incitation à la désobéissance civile contre les mesures de confinement imposées pour lutter contre la pandémie de covid-19 est à l’origine de la suspension des fonctions du juge Rui Fonseca e Castro en mars, par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Alors que le juge se préparait à entrer dans le PGR et à déposer la plainte, des slogans ont été criés tels que « Liberdade », « Portugal » et « Le peuple uni ne sera jamais vaincu », en plus de l’hymne national et des incitations à nouveau entendues devant le juge. , criant son nom.

Après l’entrée de Rui Fonseca e Castro dans le bâtiment PGR, les slogans des manifestants se sont retournés contre les médias présents, avec des cris de « Jornalixo » et d' »assassins ».

Concentrés à côté des baies de confinement placées par la PSP, sans distanciation et avec peu de masques en usage, certains manifestants ont affiché des affiches où ils exposaient certaines théories négationnistes de la pandémie, d’autres ont dit aux agents qui effectuaient la surveillance qu’ils étaient là aussi pour leur protection .

En quittant le PGR, le juge a refusé de faire des déclarations aux médias, retournant vers les manifestants, qui l’ont rapidement entouré et l’ont félicité.

La manifestation aurait dû suivre plus tard, selon ce qui a été annoncé lors de l’événement public posté sur le réseau social Facebook, pour l’Assemblée de la République, où l’intention était de déposer « une couronne de fleurs, en signe de deuil de la démocratie en Portugal », mais la manifestation a fini par revenir au Parque Eduardo VII, déjà avec une démobilisation visible, avec seulement une centaine de personnes arrivées au parc de Lisbonne.

En mars 2021, le CSM a suspendu à titre préventif le juge Rui Fonseca e Castro, du tribunal d’Odemira, qui s’est fait connaître pour des déclarations de démenti concernant l’utilisation de masques et le confinement dans le cadre de la pandémie de covid-19.

Dans la décision du CSM, à laquelle l’agence Lusa avait alors accès, il est dit que le juge, qui a publiquement exprimé des positions de déni par rapport à la pandémie, a eu un comportement qui « s’est révélé nuisible et incompatible avec le prestige et la dignité de la fonction judiciaire ».

Outre la suspension préventive, le CSM a également décidé, à l’époque, d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du magistrat.

Rui Fonseca e Castro, qui pratiquait le droit avant de réintégrer la magistrature, appartenait au groupe « Juristas por Verdade » et exprime désormais ses opinions sur une page Facebook appelée Habeas Corpus.

Pour le CSM, les positions de démenti sur la pandémie de covid-19 présentées par le juge sont « étayées par des théories du complot ».

Fin juillet, le CSM a reconnu avoir ouvert une nouvelle procédure disciplinaire contre le juge Rui Fonseca e Castro, après avoir publié une vidéo contenant des déclarations sur le président de l’Assemblée de la République, Eduardo Ferro Rodrigues, qu’il considérait comme « une attaque contre son honneur ».

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