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Comment le mécanisme de vérification, qui vise à « habiliter » le gouvernement avec plus d’informations sur les nouveaux dirigeants (potentiels), fonctionnera-t-il ?

Le Conseil des ministres a approuvé, ce jeudi, le nouveau mécanisme de vérification des nouveaux membres pour le gouvernement. L’introduction du vetting – qui sert à décrire un système d’inspection préalable du candidat à l’exercice de certaines fonctions – au Portugal se fera en remplissant un questionnaire de 34 questions, dans le but de « former les ministres et le premier ministre » avec des informations permettant de comprendre si le nom choisi n’a pas d’empêchements ou d’incompatibilités pour assumer le poste, avant qu’il ne soit présenté au Président de la République.

Dans une conférence de presse, après la réunion du gouvernement, la ministre de la Présidence, Mariana Vieira da Silva, a expliqué que ce questionnaire sera « un instrument politique interne du gouvernement (…) pour anticiper les problèmes, trouver des solutions et permettre d’augmenter la qualité d’information au moment où les ministres ou le premier ministre choisissent un nom » pour intégrer l’exécutif.

Cet « outil informel », tel que désigné par le ministre, comportera 34 questions qui porteront sur « cinq grands domaines : activités actuelles et passées, entraves et conflits d’intérêts potentiels, situation patrimoniale, situation fiscale et responsabilités pénales », a énuméré Mariana Vieira. da Silva.

Le dispositif comprend également une déclaration sur l’honneur et, garantit le ministre, permettra « une plus grande confiance des citoyens dans la politique et les institutions ». Le mécanisme devrait être utilisé pour la première fois dans le processus de sélection du secrétaire d’État à l’agriculture – un poste qui reste à pourvoir.

C’est la solution trouvée par le gouvernement, après que la première proposition d’António Costa, présentée à Belém, ait été rejetée par Marcelo Rebelo de Sousa. Rappelons que l’introduction du vetting au Portugal fait suite aux désagréments et polémiques qui, ces dernières semaines, ont ébranlé le gouvernement, et qui ont abouti à la démission du désormais ex-ministre Pedro Nuno Santos – et impliquant le anciennes secrétaires d’État au Trésor et à l’Agriculture, respectivement Alexandra Reis et Carla Alves.

C’est un « outil » qui, soit dit en passant, existe aussi dans d’autres pays. La Commission européenne effectue déjà elle-même ce contrôle des commissaires européens potentiels, entre le moment où le nom est proposé et le moment où ils entrent en fonction. Des pays comme l’Espagne, la France, l’Allemagne, le Danemark et la Croatie ont également des mécanismes pour examiner les noms proposés pour les fonctions politiques et publiques.

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