L’Autorité des conditions de travail (ACT) surveille la réduction des effectifs opérée par Santander Totta, a indiqué le gouvernement en réponse au groupe parlementaire du PCP.
« La situation indiquée a été signalée à ACT et est surveillée par cette entité qui veillera au respect de la législation du travail », lit-on dans la réponse envoyée au PCP par le ministère du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale, au nom de la ministre, Ana Mendes. Godinho.
Le PCP avait interrogé le gouvernement sur la réduction de la population à Santander Totta et sur ce qu’il faisait pour garantir le respect de la loi et des droits des travailleurs.
Le groupe parlementaire communiste a déclaré au gouvernement que des rapports provenaient de travailleurs indiquant des pratiques de « légalité douteuse » et qu’en même temps que la banque quitte les employés, il y a une « augmentation significative de la charge de travail ». En outre, dit-il, Santander Totta utilise le travail temporaire pour remplacer les travailleurs licenciés.
Le PCP a également interrogé le ministère du Travail sur les licenciements à la BCP.
Dans les deux banques, Santander Totta et BCP, le PCP affirme procéder à des licenciements « sous couvert d’accords présumés » pour mettre fin aux contrats de travail.
« Il est inacceptable que l’administration [do BCP] utiliser ouvertement la menace de licenciement collectif pour faire pression sur les travailleurs pour qu’ils acceptent des propositions de ‘succès de gré à gré’ », renvoie le PCP dans la question sur le BCP consultée par Lusa.
Le PCP juge faux que les licenciements qui ont lieu dans le secteur bancaire sont dus aux avancées technologiques et à la crise pandémique et considère que la concentration bancaire, « imposée par l’Union bancaire européenne », favorise aussi le départ de personnes et la fermeture d’agences ». sans cela, cela ne représente ni un meilleur service ni une baisse des coûts pour les consommateurs, qui continuent de voir leurs frais bancaires augmenter. »
Concernant la réduction des effectifs dans le secteur bancaire au Portugal, il considère qu' »elle n’est pas nouvelle et compromet gravement la sécurité de l’activité bancaire » et affirme qu’il est nécessaire de s’assurer que le secteur bancaire dispose d’un nombre suffisant d’employés et d’agences pour servir les populations et entreprises et de proximité.
Ce mardi, des centaines d’employés de banque ont manifesté devant le parlement, à Lisbonne, contre les licenciements bancaires, dans une lutte sans précédent qui a réuni les sept syndicats du secteur (de tendances syndicales et politiques différentes).
Les comités de travailleurs de Santander Totta et de BCP ont accusé, dans des déclarations à Lusa, les banques de licencier des travailleurs permanents pour les remplacer par des travailleurs précaires et des entreprises de « sous-traitance ».
Le coordinateur de la commission des travailleurs de Santander Totta, João Pascoal, a déclaré que les employés de banque qui n’acceptent pas de partir subissent des représailles, les mettant au travail dans des endroits inappropriés et avec de meilleures tâches, ce qui constitue du harcèlement au travail et a déjà donné lieu à des plaintes dans les autorités, en particulier ACT.
Lors de la manifestation, les employés de banque ont jugé inacceptables les licenciements dans les banques à bénéfices élevés (en 2020, Santander avait 295,6 millions d’euros de bénéfices et 183 millions de BCP) et que les banques qui ont été aidées par les contribuables (y compris les employés de banque) ont une responsabilité sociale qu’elle n’est pas satisfaisant.
Le secteur bancaire portugais a réduit d’environ 15 000 employés entre 2009 et 2020 et ce sera à nouveau une année « noire ».
Les grandes banques portugaises prévoient de supprimer des milliers d’emplois, BCP et Santander Totta étant celles avec les processus les plus « agressifs ».
Santander Totta a un plan de restructuration qui prévoit le départ de 685 personnes supplémentaires par le biais de préretraites et de licenciements de gré à gré (sans accès aux allocations de chômage), après que des centaines soient déjà parties depuis septembre 2020. La commission des travailleurs estime que les sorties atteignent 1400 employés entre septembre 2020 et le même mois cette année.
La BCP, quant à elle, souhaite que 1 000 salariés partent en préretraite ou en rupture de gré à gré (sans accès aux allocations chômage).
MI // MSF