Un projet portugais‑mozambicain pour purifier l’air des foyers africains

Un partenariat novateur se met en place à destination du Mozambique : l’initiative AfroEnergy, pilotée par la Faculdade de Ciências e Tecnologia da Universidade de Coimbra (FCTUC) en association avec la Universidade Lúrio, vise à améliorer la qualité de l’air intérieur et promouvoir l’efficacité énergétique dans les logements mozambicains.

L’accord de coopération scientifique entre les deux établissements permet d’installer des équipements, de dispenser des formations et d’encadrer des équipes locales afin de développer des compétences en matière de qualité de l’air, d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Les premières installations ont lieu dans la ville de Pemba, dans la province de Cabo Delgado.

L’ambition est claire : rendre le projet duplicable dans d’autres régions du Mozambique, voire dans d’autres pays africains. Par cette approche, les acteurs portugais espèrent impacter durablement les conditions de vie dans des habitats souvent exposés à des polluants intérieurs, tout en stimulant la transition vers des sources d’énergie plus propres.

Pour les responsables de l’université portugaise, cette démarche traduit une vision globale de l’environnement : « La qualité de l’air ne s’arrête pas aux frontières européennes, elle est un enjeu mondial », a ainsi déclaré un porte‑parole de la FCTUC. Le renforcement des capacités locales est au cœur du dispositif.

Ce projet intervient dans un contexte où la pollution de l’air reste un défi majeur pour de nombreuses nations en développement. Il illustre comment savoir‑faire académique et coopération internationale peuvent se combiner pour générer des solutions concrètes. Alors que les foyers africains comptent souvent sur des combustibles solides ou des installations peu ventilées, l’introduction de systèmes plus propres et de méthodes de suivi représente un pas important pour la santé publique.