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Les syndicalistes de la Garde pénitentiaire critiquent le ministre de la Justice

L’ASCCGP a fait référence, dans un communiqué, aux déclarations de Catarina Sarmento e Castro sur la grève des gardiens de prison, en marge d’un déjeuner avec des détenus et leurs enfants à la prison de Santa Cruz do Bispo, à Matosinhos.

A l’occasion, le ministre a indiqué que le secteur de la justice « a accordé beaucoup d’attention au domaine des surveillants de prison » et affirmé que « l’accent a été mis sur la rémunération des surveillants de prison ».

« Par exemple, au septième échelon de salaire, les gardiens, jusqu’en 2026, toucheront 333 euros supplémentaires par mois. Je pense que ce n’est pas rien. Et, soit dit en passant, en janvier, au niveau sept, ils recevront 125 euros supplémentaires et 147 euros supplémentaires au niveau suivant par mois. Cela montre à quel point nous avons fait des efforts pour correspondre à ce domaine également », a-t-il répété.

Selon l’association, la déclaration du ministre, selon laquelle « l’accent a été mis sur la rétribution des gardiens de prison », doit être lue dans un sens négatif.

Catarina Sarmento e Castro « ne pouvait faire référence qu’à la période d’environ une décennie de gel des salaires », ainsi qu’au placement de professionnels du Corps des gardiens de prison (CGP) « à des niveaux de rémunération virtuels pendant des années ».

Les syndicalistes contestent les valeurs des augmentations indiquées par le gouverneur, évoquant qu’elles sont moindres et qu’il s’agit d’une « appréciation généralisée pour l’ensemble de la fonction publique, non exclusive au Corps des gardiens de prison, comme proclamé et vanté ».

L’augmentation de 333 euros par mois jusqu’en 2026, évoquée par le ministre, ne sera que de « 52,11 » euros et ne tient pas compte de « la perte effective de pouvoir d’achat » due à l’inflation, souligne l’ASCCGP.

« Il est important de souligner que ces ‘augmentations’ annoncées ne sont rien d’autre qu’une utilisation politique d’une reformulation des rémunérations de la catégorie Agent PSP et de la modification législative de la TRU (Table Unique de Rémunération) de la fonction publique, n’ayant rien à voir avec à voir avec la préoccupation proclamée du ministre de la Justice concernant la valeur du travail du corps des gardiens de prison », ajoute le communiqué.

Ce dont la CGP a besoin « dans l’immédiat, outre une revalorisation objective des rémunérations, (c’est) l’ouverture d’un concours de chefs, la publication du règlement et de l’évaluation de la CGP et la création de conditions de carrière et de travail, à travers une nouvelle règle statutaire, qui incitent et motivent les jeunes citoyens à se présenter comme gardien de prison ».

Les gardiens de prison ont été en grève à tous les niveaux entre 10h00 et 17h00 du 13 au 22 de ce mois, un arrêt qui a eu lieu simultanément avec un autre, sur les diligences, appelé à partir du 5 septembre et qui ne prend fin que le 31 décembre. Depuis le 23 et jusqu’à la fin de l’année, ils sont en grève en prolongation.

Les revendications sont liées à la progression de carrière et au système d’évaluation de ces professionnels, a déclaré à l’agence Lusa Frederico Morais, coordinateur régional de Lisbonne du Syndicat national du corps des gardiens de prison (SNCGP), qui a appelé à la grève.

PAL (JFO/IMA) // FPA

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