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25 avril : Exposition inédite de livres interdits par la censure à la Bibliothèque nationale

Une exposition inédite de livres saisis et interdits de circulation par les services de censure, pendant la dictature de l’Estado Novo, sera présentée à la Bibliothèque nationale du Portugal (BNP) du 3 mai au 3 septembre.

« Bibliothèque de la censure : ouvrages saisis et interdits dans l’Estado Novo » est une exposition sur les « livres qu’on ne pouvait pas lire pendant » la dictature, selon des informations publiées sur le site du BNP.

Cette exposition dévoile, pour la première fois, un ensemble d’exemplaires originaux saisis et interdits de circulation par les Services de la Censure, qui ont été récupérés dans sa bibliothèque et qui présentent des marques et ratures effectuées par les censeurs.

Des procès-verbaux de lecture rédigés par les censeurs et quelques ouvrages interdits de lecture à la Bibliothèque nationale sont également présentés.

Dans la salle de projection, les visiteurs pourront entendre la pièce sonore « No Escuro e à Escuta : A Censura ea Propaganda no Estado Novo », de Sofia Saldanha, qui recueille les témoignages des écrivains Luís de Sttau Monteiro, José Cardoso Pires et Bernardo Santareno, ainsi que des appels téléphoniques entre censeurs et des entretiens avec des personnes anonymes.

De 1934 à 1974, la censure officielle de l’Estado Novo a produit plus de 10 000 rapports de lecture sur des livres d’auteurs portugais, lusophones et étrangers, en édition originale ou en traduction, qui sont entrés et ont circulé sur le territoire national.

« Parmi les œuvres que la censure a autorisées, approuvées avec coupes, interdites, dispensées ou interdites d’autoriser par la suite, il existe aujourd’hui une sélection d’environ un dixième de ces rares artefacts culturels qui nous sont parvenus et qui racontent plusieurs histoires sur le contrôle et la régulation de la vie littéraire et culturelle au Portugal, pendant une grande partie du XXe siècle », décrit le BNP.

A côté de la propagande, de la répression exercée par l’Etat à travers la police politique, du climat de peur et d’autocensure, les actions de la Censure « ont eu un impact incommensurable non seulement sur l’évolution des mentalités et sur la vie intellectuelle du pays, sur production et réception, dans la vie quotidienne et le travail des écrivains, mais aussi dans l’héritage qu’il a laissé aux générations futures ».

L’exposition « Bibliothèque de la censure : œuvres saisies et interdites dans l’Estado Novo » est en entrée gratuite.

AL // MAG

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