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Vision | Le scénario macroéconomique de l’OE2023 risque fort de ne pas se concrétiser

Le Conseil économique et social (CES) considère que le scénario macroéconomique du projet de budget de l’Etat pour 2023 (OE2023) fait preuve d’un « relatif optimisme » et « court de sérieux risques de ne pas se concrétiser ».

La position du CES est contenue dans l’avis sur la proposition d’OE2023, approuvé aujourd’hui en plénière de cet organe à la majorité des voix.

Dans le document, l’instance de concertation et de dialogue social considère que, « compte tenu des tendances qui se manifestent au niveau de l’économie mondiale et qui s’expriment dans les projections des institutions internationales compétentes, le scénario macroéconomique présenté comme le cadre du proposition de budget correspond aux risques sérieux de ne pas se matérialiser.

Le CES évoque qu’il y a un « optimisme relatif » dans le scénario macroéconomique présenté par le Gouvernement, qui peut être justifié compte tenu de l’évolution de l’économie en 2022 « et qui a déterminé une exécution budgétaire nettement au-delà des attentes les plus optimistes, malgré le retournement cela a déjà commencé à se vérifier au quatrième trimestre ».

« Mais les risques de non-réalisation sont élevés et ont tendance à augmenter encore, compte tenu de l’évolution la plus récente de la situation internationale et de ses impacts sur les marchés de l’énergie », souligne l’organisation.

Selon les projections du gouvernement, le PIB devrait croître de 1,3 % en 2023, en baisse par rapport aux 6,5 % prévus pour 2022.

Le CES souligne que les prévisions d’inflation du gouvernement, de 7,4% en 2022 et 4% en 2023, sont en deçà des projections des autres instances nationales et internationales et « si elles ne sont pas vérifiées, elles auront naturellement des répercussions sur la balance des comptes » .du secteur public, à savoir dans le déficit et dans la dette ».

L’instance présidée par Francisco Assis souligne également que la variation de la rémunération moyenne prévue au budget, de 5,1% en 2023, anticipe « une non-reprise du pouvoir d’achat en 2023 par rapport à 2021 » qui aura un impact sur la consommation privée .

Pour le CES, le gouvernement devrait soutenir les entreprises pour contrer les effets de nature externe, à savoir la guerre en Ukraine, en termes de hausse des prix de l’énergie et des matières premières et face aux perturbations des chaînes de production.

« Les répercussions d’une aggravation des effets de la guerre auraient également un impact négatif sur les conditions financières, et pourraient conduire à l’adoption de mesures plus restrictives, telles que la hausse des taux d’intérêt, comme instrument de lutte contre l’inflation, favorisant la développement des conditions de la récession, soit par des effets sur les entreprises, soit par des effets sur les familles », lit-on dans l’avis.

Le CES considère que, si ce scénario se concrétise, « il faudra adopter un ensemble de nouvelles mesures exceptionnelles pour soutenir les familles et les entreprises ».

DF // CSJ

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