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Un retard dans la réglementation environnementale peut entraîner le gaspillage de 1 500 millions d’emballages en plastique

Pour chaque jour de retard dans la réglementation du Système de consigne de retour (SDR) pour les emballages jetables, « le Portugal gaspille quatre millions d’emballages de boissons jetables en plastique, verre et métal, et nuit au pays et à l’économie circulaire ». A ce stade, un retard d’un an dans la mise en œuvre du SDR est attendu. Cela impliquera le gaspillage d’environ 1 500 millions de colis, ce qui équivaut au volume de 250 Torres de Belém.

L’alerte a été lancée ce lundi soir par l’Associação Natureza Portugal (ANF/WWF), Sciaena et ZERO, lors d’une action sur la Praça Luís de Camões, à Lisbonne, pour attirer l’attention des citoyens et du gouvernement. Dans un communiqué, publié ce mardi, les organisations environnementales exhortent le ministre de l’Environnement et de l’Action pour le climat (MAAC) « à agir rapidement ».

En cause est le fait que la loi n° 69/2018, approuvée par l’Assemblée de la République fin 2018, qui présuppose l’entrée en vigueur d’un système de consigne ou de tare pour les emballages jetables de boissons en plastique, en verre ou en métal à partir de janvier 2022. Cependant, pour qu’il en soit ainsi — selon les indications de la législation européenne et des entités pouvant opérationnaliser ces systèmes — le règlement devrait être approuvé au moins un an avant.

« Ce scénario de gaspillage est déjà une certitude, en ce moment, en raison de l’incapacité (ou de la réticence) du MAAC à poursuivre le processus en temps opportun et compte tenu du délai prévu par la législation européenne pour assurer la mise en œuvre du DTS sur le terrain », lit-on dans la note.

Les trois organisations pointent des contradictions dans le discours du ministre João Matos Fernandes, qui défend le soutien à l’économie circulaire et à la neutralité carbone, lorsqu’il laisse échapper ce type de solutions. Selon eux, ce retard « représente également une perte effective pour le pays », qui dépend de l’importation de matières premières vierges pour la fabrication des emballages, lorsqu’elles pourraient être recyclées ; et « un coût pour les municipalités, qui devront les envoyer soit en décharge, soit en incinération, en plus d’avoir des coûts plus élevés d’assainissement de l’espace public ». Les trois ONG appellent à « une action urgente de la MAAC », et considèrent que « ce n’est qu’ainsi que le Portugal pourra remplir ses obligations et favoriser l’économie circulaire qu’il prône tant ».

Au journal « Expresso », le ministère sous tutelle de Matos Fernandes indique qu’il le fera « d’ici fin 2021 » et que « différents scénarios sont en cours d’analyse afin de trouver la solution qui garantit au mieux la bonne gestion des déchets ». et la réalisation des objectifs nationaux ». Quant à la raison du retard de ce processus, une source officielle au ministère fait valoir qu’ils ont « à l’étude l’étude avec des recommandations pour la définition du modèle économique et réglementaire du système national de consignation » et que, pour « conclure un solution qui permet une large participation du citoyen et qui maximise la collecte, le recyclage et la circularité des matériaux, remplissant les objectifs de collecte sélective imposés par l’Union européenne, la MAAC comprend qu’il est nécessaire d’approfondir la réflexion avec les parties intéressées, à savoir la les associations sectorielles et les ONG ».

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