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Quand arrive l’argent du bazooka européen? Comment accéder aux fonds? 10 questions et réponses

Le plan de relance et de résilience (PRR) – le plan de réforme et d’investissement qui permettra au Portugal de recevoir l’essentiel des fonds de l’Union européenne (UE) – est à quelques jours de sa présentation à Bruxelles. Un «bazooka» ou du moins une «vitamine» substantielle est attendu pour l’économie nationale, ce qui apportera une relance notable de la croissance: dans les comptes publics, 3,5% de plus en 2025 par rapport à un scénario sans PRR. Voici les principales questions et réponses sur le plan.

1. Le «bazooka» arrive. Quelles sont les prochaines étapes?

Le plan de relance et de résilience doit être livré d’ici la fin de cette semaine à Bruxelles. Ce n’est qu’après l’approbation du document, ce qui n’arrivera pas avant juin, que l’argent du « bazooka » arrivera. Mais l’arrivée de millions de personnes en provenance d’Europe dépend toujours de la ratification d’environ la moitié des 27 États membres, également prévue en juin. En Allemagne, la Cour constitutionnelle a suspendu la ratification par le parlement national, ce qui pourrait retarder le «feu vert» dont la Commission européenne a besoin pour emprunter sur les marchés puis financer le Fonds de relance, d’un montant de 750 milliards d’euros.

2. Combien reviendra au Portugal?

Pour le PRR portugais, 16 643 millions d’euros sont affectés, dont 13 944 millions d’euros sont financés par des subventions (à un taux moyen de 2,3 milliards d’euros par an) et 2699 millions d’euros (à raison de 450 millions d’euros par an en moyenne) par le biais de prêts bonifiés Inscrits, et si la demande le justifie, il reste 2,3 milliards d’euros supplémentaires destinés à la capitalisation et à l’innovation des entreprises, à travers la modalité de prêt (qui passera à 5 milliards d’euros).

3. Quand l’argent sera-t-il disponible?

Dès juillet, le gouvernement prévoit d’investir 890 millions d’euros de fonds européens dans les mesures de relance économique prévues dans le PRR – ce qui équivaut à 5% du «bazooka». Selon le plan de stabilité, 3 142,6 millions d’euros supplémentaires devraient être absorbés l’année prochaine, représentant environ un quart de l’enveloppe financière d’ici 2026. Cependant, la plus grande partie des fonds devrait arriver en 2023, pour un total montant de 3 755,6 millions d’euros, qui représentera près de 50% des fonds alloués au PRR.

4. Qui peut accéder aux fonds?

Selon le gouvernement, environ 30% des subventions «bazooka» iront aux entreprises, mais la part du lion va à l’investissement public, qui représente plus de 60% du total des subventions (environ 10 milliards d’euros).

5. Où va la majeure partie de l’argent?

Le PRR s’articule autour de trois axes principaux: la résilience, la transition climatique et la transition numérique. L’axe Résilience est celui qui absorbera le plus de ressources, avec 61% des subventions PRR. Il comprend des domaines tels que la santé, le logement, la culture, l’innovation, la qualification, les infrastructures, les forêts et la gestion de l’eau. Vient ensuite l’axe Transition climatique, avec une tranche de 21% de subventions et Transition numérique, avec 18% du montant global non remboursable.

6. Comment les entreprises peuvent-elles profiter du plan?

Courir pour les zones élues comme priorités. D’ici 2026, la plupart des fonds seront investis dans l’investissement et l’innovation (24% du total), le logement et l’insertion sur le marché du travail (19%), la décarbonation et la réduction de la dépendance énergétique (16%), l’éducation et l’emploi (14 %), les infrastructures de santé (8%), les infrastructures de gestion des forêts et de l’eau (6%), les infrastructures de transport (4%) et les infrastructures de culture (1%).

7. Quand les entreprises peuvent-elles demander le «bazooka»?

Il n’y a toujours pas de calendrier, mais les règlements devraient être élaborés à partir de la semaine prochaine. Une porte-parole du ministère du Plan rappelle cependant qu’il existe déjà un appel d’offres public financé par le PRR en cours, et auquel les entreprises peuvent participer: l’agrandissement de Metro do Porto.

8. Qui gérera le «bazooka» sur le terrain?

La structure de mission nouvellement créée Recuperar Portugal est l’entité qui assurera la coordination technique et le suivi de l’exécution du PRR, qui est coordonné par le ministère du Plan. Le responsable sera Fernando Alfaiate, jusqu’à présent membre du comité exécutif du programme Compete 2020. Cet économiste a 14 ans d’expérience dans la gestion d’instruments d’accompagnement des entreprises. António Costa Silva, auteur du document qui a servi de base au PRR, présidera la mission de suivi.

9. Le plan à livrer à Bruxelles est-il très différent de celui conçu par António Costa Silva?

Il n’y a pas beaucoup de changements par rapport à la première version du document, mais lors de la consultation publique, certains projets ont «échoué», notamment dans le domaine routier, et d’autres se sont retrouvés avec moins de fonds. De nouveaux projets sont «nés» dans des domaines tels que l’investissement dans la mer (avec une dotation de 252 millions d’euros), dans la culture (avec 243 millions d’euros) et dans le sport (10 millions d’euros).

dix. Quand le PRR prendra fin, quel effet aura-t-il sur l’économie portugaise?

Si selon le plan de stabilité 2021-2025, le PIB en 2025 sera «3,5% supérieur à ce qu’il serait dans le scénario sans PRR». C’est-à-dire qu’en moyenne, le PIB augmentera de 0,7 point de pourcentage par an. «Au cours de ces cinq années, chaque euro investi dans le PRR se traduit par un impact de 1,4 euro sur le PIB», est-il également indiqué dans le document. Mais, selon les calculs de Banco de Portugal, basés sur une version précédente du PRR, on ne verra qu’en 2026 qu’il y aura une impulsion de, au mieux, 2% du PIB portugais. Et le Conseil des finances publiques prévient que les calculs du gouvernement reposent sur «une hypothèse d’absorption des fonds PRR dont l’exécution peut être conditionnée par plusieurs facteurs».

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