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PCP disponible pour une initiative législative qui permet à la police d’accéder aux métadonnées

« Le PCP, qui s’est toujours opposé à l’accès indiscriminé aux métadonnées des télécommunications, sauf dans les enquêtes pénales et sous le contrôle de la justice, comme l’établit la Constitution de la République, considère qu’il est urgent de maintenir et de réglementer l’accès de la police aux métadonnées dans les limites de ce que est indispensable et est disponible pour contribuer ou prendre l’initiative, pour une solution législative urgente en la matière », indique le parti, dans un communiqué.

Le PCP a estimé que la situation résultant de l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui empêche la police d’accéder aux métadonnées des communications dans les enquêtes pénales « contient de sérieuses limitations à l’enquête sur la criminalité complexe, à savoir la cybercriminalité, la criminalité économique et la corruption ».

Du point de vue des communistes, il aurait été possible de « mieux garantir la défense de la liberté et de la vie privée » de la plupart des citoyens, « sans que la police ne soit empêchée d’accéder aux métadonnées, sous contrôle judiciaire ».

Dans le communiqué, le PCP propose déjà des solutions possibles, suggérant « de raccourcir la période de disponibilité des enregistrements de métadonnées, comme dans d’autres pays, ou de trouver des procédures qui équilibrent la dichotomie » entre liberté et sécurité.

Dans un jugement rendu le 19 avril, le TC a déclaré inconstitutionnelles plusieurs règles de la loi dite des métadonnées, de 2008, comprenant que le stockage des données de trafic et de localisation de toutes les personnes, de manière généralisée, « restreint de manière disproportionnée les droits de réserve l’intimité de la vie privée et l’autodétermination informationnelle ».

Cette décision, a souligné le PCP, « a soulevé un désaccord manifeste de la part de toutes les entités impliquées dans l’enquête pénale » et a donné lieu à une demande de la procureure générale de la République, Lucília Gago, entraînant la nullité de la décision.

Pour le PCP, il s’agit « d’un nouveau problème qui doit être résolu au plus vite dans les instances responsables ».

Dans le communiqué, le PCP souligne que la décision « a créé l’absurdité de la disponibilité des enregistrements de métadonnées chez les opérateurs de télécommunications, pour des questions de facturation, pendant une période de six mois, et pour l’accès par les services d’information dans des affaires sensibles, sans contrôle judiciaire [que o PCP não acompanha]mais sont à jamais interdits d’enquête criminelle ».

L’impact possible de cette décision sur les processus utilisant les métadonnées dans les enquêtes criminelles depuis 2008 est remis en question par différents agents de la justice.

Aujourd’hui déjà, le Syndicat des magistrats du ministère public (SMMP) a défendu, en réponse à Lusa, que la décision du TC rendait impossible la réalisation d’une enquête pénale, notamment en matière de délits informatiques, accusant également le TC de déprotéger le victimes de ces crimes. .

Aujourd’hui, le TC a confirmé à Lusa qu’il avait reçu la demande du PGR et qu’il analyserait l’argument de Lucília Gago et rendrait une décision.

Dans l’arrêt, rendu le 27 avril, le TC a estimé qu’en ne prévoyant pas que le stockage des données de localisation et de trafic ait lieu dans un État membre de l’Union européenne, « le droit de la personne concernée de contrôler et d’auditer le traitement des données les concernant » et « l’effectivité de la garantie constitutionnelle du contrôle par une autorité administrative indépendante ».

D’autre part, le TC a compris que la conservation des données de trafic et de localisation de toutes les personnes, de manière généralisée, « restreint de manière disproportionnée les droits de réserver l’intimité de la vie privée et l’autodétermination informationnelle ».

La déclaration d’inconstitutionnalité d’une règle dans le cadre d’un contrôle abstrait implique la nullité de cette règle.

La loi 32/2008 prévoit, dans les articles 4 et 6, approuvés aujourd’hui, la conservation, par les fournisseurs de services de télécommunications et de communications électroniques, de toutes les données de trafic et de localisation relatives à toutes les communications ou à leur tentative, pendant une période d’un an, avec une vue de son utilisation future éventuelle pour la prévention, la recherche et la poursuite d’infractions graves.

Ces données, appelées « métadonnées » parce qu’elles ne portent pas sur le contenu des communications, révèlent « des aspects de la vie privée et familiale des citoyens, permettant de suivre la localisation de l’individu au quotidien et tout au long de la journée et d’identifier qui il contacte, la durée et la régularité de ces communications », a souligné le TC.

AFE/SF // SF

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