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OE2022 : Altice exprime sa « profonde indignation » avec le doublement des redevances pour les opérateurs

Le budget de l’État proposé pour 2022 (OE2022) prévoit que les opérateurs de services de télévision payante commenceront à payer une redevance semestrielle de deux euros par abonné, ce qui se traduira par une redevance annuelle de quatre euros.

« C’est avec une profonde indignation qu’Altice Portugal envisage la proposition de budget de l’Etat pour 2022 sur le doublement de la redevance pour les opérateurs de télévision payante », déclare la société dirigée par Alexandre Fonseca.

« Bien que ce soit une intention, il est regrettable qu’une proposition de cette nature soit annoncée, avec un impact très fort sur le secteur, sans d’abord écouter les opérateurs et, ensemble, travailler sur une vision stratégique au niveau national », a-t-il critiqué. le propriétaire de Méo.

« C’est aussi avec une grande surprise que nous avons reçu cette proposition, car il faut rappeler qu’en 2020 le secrétaire d’État au Cinéma, à l’Audiovisuel et aux Médias a déclaré qu’il n’y aurait pas d’augmentation du taux susmentionné », souligne-t-il.

Pour Altice Portugal, cette proposition « sert à deux fins », dont l’une est « d’accroître l’asymétrie entre les opérateurs nationaux de distribution de télévision et les plateformes internationales de « streaming » qui, comme doivent le savoir ceux qui prennent ces mesures, ne sont-elles pas réglementées, elles n’investissez pas sur le territoire national comme le font les opérateurs, n’ayant même pas, pour la plupart, de service client sur le territoire national ».

L’autre objectif est « de financer la RTP, que les opérateurs paient déjà pour inclure leurs chaînes dans l’offre ‘pay-tv’ [televisão paga]”.

En outre, ajoute-t-il, « Altice Portugal attend depuis plusieurs années que la définition de la tutelle qui a décidé d’inclure deux nouvelles chaînes de la TNT soit achevée, et l’absence de celles-ci a nui à Altice au fil du temps, car elle n’a pas permis vous de percevoir les revenus correspondants, comme prévu et en vertu de la législation applicable ».

La propriétaire de Meo renforce qu’« elle est et a toujours été disponible pour travailler avec l’État sur des projets d’intérêt national, mais elle ne peut accepter que le secteur des communications électroniques continue d’être surchargé d’obligations de cette nature, ou que ce secteur continue assumer seul le rôle et les responsabilités de l’État ».

En effet, « les évolutions récentes du tarif social Internet, dans lequel les opérateurs sont contraints d’assumer une responsabilité sociale de l’État, le processus honteux d’enchères 5G, ainsi que de nombreuses autres décisions réglementaires, sont de véritables atteintes à la création de valeur dans ce secteur », critique.

Il souligne que le secteur a été sous-capitalisé « ces dernières années », avec des pertes de revenus, de marges et « étant extrêmement grevé », rendant « difficile de continuer à répondre aux évolutions technologiques et aux besoins réels du pays ».

Altice Portugal rappelle qu’avec son investissement « privé et autonome » dans le réseau de fibre optique « atteint déjà six millions de foyers et d’entreprises portugaises », un investissement « qui dépasse déjà » les 3 000 millions d’euros.

« Pour cette raison, nous faisons appel au bon sens », conclut-il.

La proposition OE2022 prévoit également que « le montant équivalent à 75 % du montant total dû par les opérateurs de services de télévision par abonnement, au premier semestre », sur application de cette redevance, sera « transféré annuellement » à l’Instituto do Cinéma et Audiovisuel (ICA), « en raison du résultat net » de l’Autoridade Nacional das Comunicações (Anacom) « pour revenir à l’État ».

La proposition établit également que 50 % du produit de la perception de la redevance constituera les « revenus propres de l’ICA » et les 50 % restants, les « revenus propres de Rádio e Televisão de Portugal », étant « affectés à l’exécution des obligations d’investissement , prévu au paragraphe 1 de l’article 14 de la loi pour la promotion de l’activité cinématographique et audiovisuelle.

Ce point se traduit ainsi par « le financement d’œuvres d’écriture et de développement, la production et la coproduction d’œuvres de création nationales, ou dans l’acquisition de droits de diffusion, de transmission et de disponibilité d’œuvres de création nationales et européennes ».

Selon la proposition, il appartiendra à l’ICA de transférer les fonds dus à RTP.

Jusqu’à présent, les opérateurs — MEO, NOS, NOWO et Vodafone — payaient une redevance annuelle de deux euros qui revenait à 100 % à l’ICA.

Fin septembre, lors des Rencontres du cinéma portugais, le secrétaire d’État au cinéma, à l’audiovisuel et aux médias, Nuno Artur Silva, a déclaré qu’en 2022, le financement du secteur cinématographique et audiovisuel serait augmenté de 10 millions d’euros, par l’entrée de « plus de centres de décision ».

ALU/(MAG/SS) // CSJ

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