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OE2020: l’État était endetté de plus de 3258 ME jusqu’en octobre par rapport à 2019

L’État portugais était redevable de 3 258 millions d’euros (ME) supplémentaires jusqu’en octobre par rapport à ce qui s’était passé jusqu’à la même époque l’année dernière, selon un rapport de l’Unité technique d’appui budgétaire (UTAO) publié aujourd’hui.

«Au cours des dix premiers mois de 2020, l’État a garanti un revenu net sur passifs financiers de 11 884 ME [milhões de euros], une valeur supérieure à celle enregistrée entre janvier et octobre 2019 à 3 258 ME », peut-on lire dans le rapport de l’UTAO sur les conditions de marché, la dette publique et la dette extérieure connue aujourd’hui.

Selon les techniciens qui soutiennent la Commission du budget et des finances (COF) du parlement, «deux facteurs ont contribué à ce résultat, avec des effets opposés».

«D’une part, la dégradation d’une année sur l’autre du solde global du sous-secteur État a aggravé le recours à des sources de financement hors revenu effectif de 4 977 ME, la différence entre le solde global d’octobre 2020 (-8 805 ME) et celui d’octobre 2019 (–3 828 ME) », selon l’UTAO.

Au contraire, «les dépenses nettes en actifs financiers du sous-secteur État (ligne 5) ont diminué au cours des dix premiers mois de 2020, par rapport à la même période en 2019, s’établissant à 3079 ME, soit 1719 ME de moins que dans la période de janvier à octobre de 2019, libérant ainsi des ressources financières pour financer le déficit mondial », écrivent des techniciens parlementaires.

Selon le rapport de l’unité coordonnée par Rui Nuno Baleiras, «au cours des dix premiers mois de 2020, l’Etat a dû se financer à hauteur de 57,7% de la prévision du total pour l’année», après les modifications apportées au budget supplémentaire.

«En effet, entre janvier et octobre 2020, les recettes nettes des passifs financiers s’établissaient à 11 884 ME, 8 707 ME en deçà de celui prévu dans le deuxième amendement budgétaire à OE2020», précisément le budget supplémentaire.

Selon l’UTAO, le résultat vient du «fait que, jusqu’en octobre, il avait atteint un déficit de 8 805 ME, ce qui est en deçà des prévisions au 2ème EAE / 2020 [segunda alteração ao OE] pour l’année entière, à environ 6 037 ME ».

«En revanche, la charge nette sur les actifs financiers exécutés jusqu’en octobre 2020 s’est élevée à 3 079 ME, soit 2 669 ME en dessous de la prévision pour l’ensemble de l’année (degré d’exécution de 53,6%)», selon le rapport du UTAO.

Dans la dette publique totale selon les critères de Maastricht (qui comptent pour la Commission européenne), les obligations « sont l’instrument qui présente le poids le plus élevé dans la dette brute », d’une valeur de 63,5% jusqu’en octobre (170,2 mille ME), «Le poids le plus élevé depuis septembre 2011», selon l’UTAO.

«En sens inverse, la dette publique sous forme de prêts souscrits par les administrations publiques représentait 24,4% à fin octobre 2020, s’établissant à 65 400 ME, ce qui correspond à la valeur nominale la plus basse depuis janvier 2012 », selon le rapport.

Quant à la dette publique sous forme de liquidités et de dépôts, «le montant à fin octobre 2020 s’élevait à 32,5 milliers de ME, ce qui traduit une augmentation de 544 ME en un an».

En termes de dépenses en actifs financiers, le plus important a été le prêt au Fonds de résolution pour financer Novo Banco (850 ME), suivi des dotations en capital à Infraestruturas de Portugal (813 ME), Hôpitaux EPE (256 ME), prêts au Metropolitano de Lisboa (150 ME) et Metro do Porto (118 ME), dotation en capital également au Metropolitano de Lisboa et à la Société de développement des infrastructures d’Alqueva (22 ME).

«97 ME de prêts à court terme ont également été accordés par l’Etat à Parque Escolar, EPE (65 ME) et à CP – Comboios de Portugal, EPE (32 ME)», souligne le rapport de l’UTAO.

JE // EA

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