Dans la note de justification de l'amendement proposé au BE, auquel l'agence Lusa avait accès, au budget supplémentaire présenté par le gouvernement, les bloqueurs mentionnent que «le gouvernement a décidé de soumettre à la commission de la TVA de la Commission européenne» le modèle proposé dans l'autorisation législative établie dans le Budget de l'État pour 2020.
«On savait récemment que la commission de la TVA de la Commission européenne n'était pas opposée, ce qui, dans le contexte de crise économique et sociale, devrait conduire le Parlement à appliquer immédiatement la baisse de la TVA sur l'électricité, compte tenu du processus législatif à ce jour et les procédures menées par le gouvernement », défend BE.
Le gouvernement a demandé à Bruxelles l'autorisation de créer des niveaux de consommation d'électricité sur la base de la structure électrique contractuelle sur le marché de l'électricité, «en appliquant des taux de TVA réduits et intermédiaires aux approvisionnements en électricité de faible valeur».
Pour BE, 150 kWh par mois doivent être considérés comme une «faible consommation».
«Cette consommation, dans les contrats de puissances jusqu'à 6,9 kVA, sera taxée en TVA au taux de 6%. Dans les contrats d'électricité de 6,9 kVA, la TVA sera taxée à un taux réduit, 6%, pour les 75 premiers kWh de consommation et à un taux intermédiaire, 13%, pour les 75 derniers kWh », propose-t-il.
Du point de vue des bloqueurs, cet amendement proposé répond à l'objectif fixé par le gouvernement dans le budget de l'État pour 2020, qui consistait à «délimiter l'application de tarifs réduits et intermédiaires, afin de réduire les coûts liés à la consommation d'énergie, en protégeant la consommation et atténuer les impacts environnementaux négatifs résultant d'une consommation excessive d'électricité ».
Le budget supplémentaire est actuellement discuté et voté en général à l'Assemblée de la République, à commencer par l'approbation du délai de présentation des propositions de modifications par les parties.
La commission de la TVA de la Commission européenne n'a pas exprimé vendredi d'opposition au changement demandé par le gouvernement portugais d'adapter ce taux dans la facture légère au niveau de consommation, pouvant procéder à la mesure, ont informé des sources communautaires.
Ce jour-là, le Premier ministre, António Costa, a salué cette décision européenne d'admettre la réduction de la TVA sur l'électricité sur la base de critères environnementaux, estimant que «cela valait la peine d'être ferme» politiquement en la matière.
D'autre part, le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère des finances, a estimé que l'adaptation de la TVA sur l'électricité aux niveaux de consommation est innovante, équitable et respectueuse de l'environnement.
En décembre dernier, António Costa a annoncé qu'il avait envoyé une lettre au président de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, demandant l'autorisation de modifier les critères de la taxe sur la valeur ajoutée énergétique (TVA) pour permettre une variation de taux en fonction de la différents niveaux de consommation.
Fin mai, le chef du gouvernement a souligné que «dans le budget de l'État pour 2020, une autorisation a été accordée au gouvernement pour pouvoir réduire la TVA sur l'énergie de manière financièrement responsable», pour lequel il attendait le «feu vert» de Bruxelles arrête, de manière «innovante», l'exécutif de «graduer le taux de TVA de l'électricité en fonction des niveaux de consommation».
Cela permet aux ménages ayant moins de consommation d'énergie d'avoir un taux de TVA inférieur à celui qu'ils paient actuellement, variant entre un minimum de 6% et un maximum de 23%, en fonction du kWh (kilowatt-heure) consommé.
JF (PE / ANE / PMF) // AJO