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Medina rejette la nécessité d’une nouvelle augmentation de salaire cette année

« Notre politique salariale est la bonne politique pour répondre aux besoins d’assurer le pouvoir d’achat au cours de l’année 2023, sans pour autant contribuer à une augmentation des tensions inflationnistes dans notre pays », a affirmé Fernando Medina, à l’issue d’une réunion du conseil de ministres des Finances de l’Union européenne (Ecofin), à Bruxelles.

Jornal de Negócios a rapporté dans l’édition d’aujourd’hui que la Commission européenne affirme qu’il est possible d’augmenter les salaires cette année et que les augmentations prévues sont non seulement inférieures à ce qui est nécessaire pour compenser la perte de pouvoir d’achat, mais peuvent également être inférieures aux augmentations prévues limiter les impacts sur l’inflation. Dans le cas du Portugal, la référence convenue est de 5,1 %.

Interrogé sur la possibilité de nouvelles augmentations cette année, le responsable a réaffirmé l’adéquation de la politique salariale du gouvernement, ainsi que les mesures mises en œuvre pour réduire l’impact de l’inflation sur les poches des Portugais, par exemple, le gel du prix des laissez-passer sociaux ou soutien ponctuel aux familles.

« Nous commençons l’année, nous avons des projections, tant du gouvernement que de la Commission européenne. Ce ne sont pas exactement les mêmes, mais la politique que nous avons définie du point de vue des salaires et des revenus a aujourd’hui une capacité de réponse efficace. Et ajouter à cette politique tout ce que nous faisons du point de vue fiscal et pour soutenir l’atténuation des hausses de prix.

Face à l’insistance sur la question et aux critiques des syndicats de l’administration publique sur les augmentations qui ne se reflètent pas dans la vie de la population, Fernando Medina a annoncé qu’il rencontrerait mercredi les structures syndicales afin de discuter d’une révision de la tables de rétention à la source.

Aujourd’hui également, le Conseil des ministres des Finances de l’Union européenne a supposé que les États membres devaient « soutenir une évolution des salaires qui atténue la perte de pouvoir d’achat des travailleurs », dans le contexte d’une inflation élevée dans la zone euro.

Réunis à Bruxelles, les 27 ont entamé aujourd’hui le processus annuel du « semestre européen » de coordination des politiques économiques, de l’emploi et budgétaires, approuvant la recommandation 2023 sur la politique économique dans la zone euro, qui sera soumise au Conseil européen pour approbation lors du sommet .prévu pour mars.

Dans la recommandation, le Conseil suppose que la croissance des salaires en 2022 était « bien inférieure à l’inflation » et qu’elle devrait à nouveau être inférieure à la hausse des prix en 2023 – après le taux de 8,5% l’an dernier, les prévisions pointent à 6,1% cette année -, ainsi faisant valoir que « l’évolution des salaires doit être soigneusement équilibrée pour protéger le pouvoir d’achat des travailleurs salariés – en mettant l’accent sur les travailleurs à bas salaires – tout en évitant le risque que les salaires alimentent l’inflation et creusent les différentiels de compétitivité émergents au sein de la zone euro ».

Le Conseil Ecofin considère que, « selon les pratiques nationales et dans le respect du rôle des partenaires sociaux », les Etats membres doivent alors « soutenir une évolution salariale qui atténue la perte de pouvoir d’achat des salariés, en particulier des travailleurs à faibles rendements ».

Les 27 préconisent également « de développer et d’adapter, le cas échéant, des dispositifs d’accompagnement social pour aider les familles vulnérables à faire face au choc énergétique et à la transition verte et numérique, en faisant face au risque accru de pauvreté ».

AFE/ACC // JNM

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