Lors d’un Conseil extraordinaire aujourd’hui à Bruxelles, qui a duré environ 10 heures, les ministres de l’énergie de l’UE ne sont pas parvenus à un accord sur la mesure d’urgence temporaire proposée fin novembre par la Commission européenne pour créer un mécanisme de correction des prix dans certaines transactions sur les valeurs mobilières Marché des transferts de gaz naturel, la FTT, qui pourrait être activée par des prix élevés pendant plusieurs jours consécutifs pour limiter les hausses excessives, ont fait savoir des sources européennes à l’agence Lusa.
Alors que des pays comme le Portugal, la Bulgarie, la Pologne, la Lettonie, Malte, l’Espagne, la Grèce, la Belgique, l’Italie et la Slovénie ont admis un plafond de 200 euros par mégawattheure (MWh) pendant trois jours consécutifs, proposé par la présidence tchèque de l’UE afin de être plus facile d’activer ce mécanisme de correction, d’autres pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas ont revendiqué la sécurité d’approvisionnement en préférant l’option proposée par la Commission européenne, de 275 euros par MWh en 10 jours consécutifs, ce qui selon les experts rend difficile son application, ils ont expliqué les mêmes sources.
La mesure visant à limiter les flambées excessives des prix du gaz devrait revenir à l’ordre du jour des superviseurs européens lors de la réunion de la semaine prochaine à Bruxelles, compte tenu des divisions entre les 27 sur les besoins, notamment en matière de prix, ont indiqué des sources européennes à Lusa.
Il s’agit d’une « mesure de dernier recours » pour faire face aux situations de prix excessifs du gaz naturel, proposée par la Commission européenne il y a trois semaines, qui vise à établir un prix dynamique maximal auquel les transactions de gaz naturel peuvent avoir lieu un mois à l’avance sur les marchés de la TTF, la principale bourse européenne de gaz naturel.
La proposition de la Commission européenne détermine un plafond de sécurité temporaire pour contrôler les prix du gaz dans le TTF, et cette limite nécessiterait une surveillance permanente et ne serait activée que face à des prix supérieurs à 275 euros pendant 10 jours de bourse.
Malgré le fait que les prix du gaz naturel se sont situés entre 5 € MWh et 35 € MWh au cours de la dernière décennie, les valeurs négociées dans le TTF avec un mois d’avance ont été, ces derniers mois, supérieures à 200 €/MWh et atteint un pic de près de 314 euros/MWh en août dernier. Cependant, même alors, le mécanisme de correction, tel que proposé, n’aurait pas pu être activé puisque les conditions proposées par Bruxelles n’étaient pas remplies.
L’exécutif communautaire veut aller de l’avant avec ce mécanisme temporaire pour limiter les prix dans le TTF tout en travaillant sur un nouvel indice de référence complémentaire, qu’il présentera début 2023 pour tenir compte des conditions réelles du marché européen, comme l’utilisation du gaz naturel liquéfié. .
Les tensions géopolitiques dues à la guerre en Ukraine ont affecté le marché européen de l’énergie car l’UE est toujours dépendante des combustibles fossiles russes tels que le gaz (bien qu’elle ait réduit les importations par pipeline de 40 % à moins de 10 %), craignant des coupures et des perturbations dans le fournir cet hiver.
Les livraisons par gazoduc de gaz russe à l’UE ont chuté de 80 % en septembre de cette année par rapport à la même période l’an dernier.
ANE/ACC // MSF