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L’OCDE met en garde contre la nécessité de ne pas reporter les réformes du système de retraite

Dans un rapport publié aujourd’hui (« Pensions Outlook 2022 »), l’OCDE signale que le contexte actuel d’incertitude et de hausse du coût de la vie pourrait conduire les pays à reporter les réformes, mais souligne la nécessité pour les décideurs politiques de continuer à renforcer les systèmes de retraite.

« Le report des réformes nécessaires pourrait mettre en péril le bien-être des retraités actuels et futurs », indique le document, ajoutant qu’il est « essentiel » de poursuivre les réformes dans le cadre des systèmes de retraite basés sur des décotes investies dans des actifs, tels que les fonds de pension et autres produits de capitalisation promus par des entreprises ou individuellement.

Dans ce contexte, il souligne l’importance de ces régimes (connus sous le nom de 2e et 3e piliers) pour améliorer la valeur et la durabilité des pensions et pour construire un système plus inclusif.

Le document note que le total de ces actifs appliqués dans le cadre des plans de réforme représentait environ 100% du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays de l’OCDE à fin 2021, bien que les différences entre les pays soient importantes.

En 2021, ils représenteront plus de 200 % du PIB au Danemark, en Islande et aux Pays-Bas ; un peu plus de 150 % aux États-Unis, en Suisse et au Canada ; ou entre 100 % et 150 % en Australie, au Royaume-Uni et en Suède ; tandis que dans 26 autres pays, dont le Portugal, ils n’atteignent pas 50 %.

« Des systèmes de retraite solides sont importants pour protéger le niveau de vie de la population âgée », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann.

« Nous devrons continuer à développer et à renforcer un système à plusieurs piliers qui combine différents types de régimes de retraite qui se complètent et diversifient les risques », a-t-il ajouté.

Le rapport avance avec quelques lignes directrices à ce sujet, suggérant, par exemple, la création de conditions qui renforcent le rôle des employeurs dans la promotion de ces régimes de retraite, soulignant qu’il s’agit d’un des moyens que les entreprises peuvent utiliser pour attirer et retenir les travailleurs.

Les employeurs, lit-on dans le document, « peuvent jouer un rôle important dans la création de régimes de retraite par capitalisation », précisant que pour renforcer ce rôle, il faudra concilier leurs avantages, notamment la conception de régimes de retraite qui répondent aux besoins des salariés. travailleurs, avec « ses inconvénients potentiels, à savoir les coûts, la complexité et la charge administrative que cela implique ».

L’OCDE souligne toutefois que l’objectif est que cette voie soit empruntée de manière à renforcer la pérennité des systèmes, notamment en tenant compte du profil d’évolution démographique des pays, et non à se substituer au système public « par répartition » -you- go’ — c’est-à-dire le système, comme celui du Portugal, dans lequel les pensions des retraités actuels sont payées par les cotisations des travailleurs.

LT // MSF

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