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Les écologistes nationaux et espagnols préoccupés par la mine d’uranium de Retortillo

Dans le document adressé aux gouvernements portugais et espagnol, à l’Agence portugaise de l’environnement (APA) et au Conseil de sûreté nucléaire (CSN), les abonnés disent qu’ils savaient qu’à Retortillo, Salamanque, «à seulement trente kilomètres de la frontière, pourtant, l’uranium sera extrait à ciel ouvert et une unité industrielle sera installée pour traiter et fabriquer les concentrés, ainsi que toute une infrastructure pour le transport et la maintenance, ainsi que pour la gestion des déchets qui y sont produits ».

«Le processus est en cours d’analyse, d’évaluation et de licence à la CSN, qui a été soumise à de fortes pressions de la part de l’industrie financière extractive», lit-on dans le document auquel l’agence Lusa a eu accès aujourd’hui.

Les écologistes des deux pays préviennent que le projet «est obsolète, ne se maintient pas économiquement et écologiquement car il est socialement très destructeur, c’est un trou de radioactivité, de destruction de la biodiversité et du territoire, en plus de la contamination des aquifères, étant également un risque pour tout l’espace urbain environnant ».

«Compte tenu de la vallée du Douro, du côté portugais, étant un site du patrimoine mondial, le plus improbable devient l’entretien de toute cette structure qui aurait déjà dû être fermée», soulignent-ils.

Les abonnés demandent à l’APA et au gouvernement portugais « que l’utilisation des traités et de la législation européenne fasse connaître la contrainte nationale et l’exigence » et que « exigent, en cas d’approbation, une évaluation environnementale stratégique, qui permet la participation citoyenne » dans le processus.

Le gouvernement espagnol fait appel « à ne pas accepter les droits supposés acquis » par l’entreprise « , ni aucune compensation économique », pour une entreprise « si dommageable au patrimoine et susceptible d’affecter les bonnes relations entre les peuples de la région ».

Les deux gouvernements appellent également «à passer à l’article 37 du traité Euratom, qui requiert la consultation de la Commission européenne et de son avis, fondé sur des experts, sur la contamination de l’eau, du sol et de l’air».

À la CSN, les écologistes demandent « une plus grande indépendance » dans l’évaluation du projet, « en tenant compte aussi des intérêts transfrontaliers, et du fait que nulle part en Europe, et de moins en moins dans le monde, ce type de projets n’est approprié ».

Le document, qui a déjà été remis aux destinataires portugais, est signé par les associations et organisations ZERO – Sustainable Terrestrial System Association, Open Field – Association for the protection of the environment, Stop Uranium Platform, ADENEX, Antinuclear and Ecologist Committee of Salamanca et Observatório Ibérico Energia.

Le 10 octobre 2020, certains militants et écologistes du Portugal et d’Espagne ont manifesté à Guarda, lors du 31e sommet portugais-espagnol, avec le Mouvement antinucléaire ibérique délivrant un document aux gouvernements des deux pays pour appeler à la fermeture de la centrale électrique d’Almaraz. (située à une centaine de kilomètres de la frontière) et la mine d’uranium de Retortillo (située à une trentaine de kilomètres de la frontière).

ASR // JEF

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