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Les armateurs contestent les « privilèges douaniers » de la Norvège dans la pêche à la morue

« […] La Commission européenne et le Conseil de l’UE, sous présidence portugaise, proposent une législation qui renouvellera les privilèges douaniers, afin que la Norvège puisse mettre ses produits de la pêche sur le marché européen, sans payer de frais. L’Union européenne ne défend pas ses intérêts, et récompense même ceux qui l’attaquent », a souligné, dans un communiqué, l’ADAPI.

Comme l’a évoqué l’association, à la suite du « Brexit » (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne), la Norvège s’est placée « en dehors du droit international et des accords existants », au détriment de l’UE et, en particulier, du Portugal.

Selon l’ADAPI, en décembre 2020, la Norvège a annoncé une réduction unilatérale des quotas européens de cabillaud dans l’archipel du Svalbard, « s’appropriant 6 760 tonnes de cabillaud, soit 27 % des quotas européens ».

Le pays a également déclaré une « augmentation unilatérale » de ses quotas de maquereau de 55%, une décision qui a été suivie par les îles Féroé, au Danemark.

Pour les armateurs, qui ont qualifié cette décision de « concurrence déloyale », les augmentations mettent en péril la pérennité des « stocks ».

L’ADAPI a également souligné que la Norvège vend 60 % de tout ce qu’elle pêche dans l’UE, auxquels s’ajoutent des « milliards d’euros » de saumon d’aquaculture.

« Les consommateurs portugais ont le droit d’être informés du comportement de ceux qui vendent autant de cabillaud et de saumon dans ce pays, afin qu’ils puissent assumer les conséquences nécessaires lorsqu’ils achètent des produits norvégiens », a-t-il souligné.

L’association a également appelé les institutions européennes et le gouvernement portugais à refuser « le schéma de préférences douanières pour les produits pris hors la loi ».

Le 23 mars, le ministre de la Mer, Ricardo Serrão Santos, a déclaré que le Portugal pêcherait moins de cabillaud dans les eaux norvégiennes en 2021, dans le cadre d’un accord tripartite conclu entre l’Union européenne (UE), Londres et Oslo.

Le ministre, qui s’exprimait devant des journalistes portugais à l’issue d’un Conseil des ministres de la Pêche des 27, qu’il présidait, a indiqué qu’en 2021, le Portugal dispose d’un quota de 2 607 tonnes de cabillaud dans les eaux norvégiennes et de 2 274 tonnes dans les eaux norvégiennes. eaux du Svalbard.

L’année dernière, le quota de pêche au cabillaud du Portugal en Norvège était de 2 900 tonnes, tandis qu’au Svalbard, il était de 2 418 tonnes.

En janvier, le gouvernement avait déjà assuré qu’il s’engageait à défendre les intérêts des pêcheurs portugais en ce qui concerne la capture de cabillaud dans l’archipel du Svalbard.

Les négociations annuelles entre l’UE et la Norvège n’ont pas eu lieu en 2020 en raison du « Brexit », les ministres de la Pêche ayant adopté des quotas provisoires pour certains « stocks » partagés.

Dans le cas de la pêche à la morue dans les eaux du Svalbard, un quota a été défini conformément à l’histoire et aux règles des années précédentes.

Cependant, le 21 décembre, les autorités norvégiennes ont publié une note, par laquelle l’UE s’est vu attribuer un quota de 17 885 tonnes de cabillaud pour le Svalbard, soit 10 546 tonnes de moins que ce qui avait été convenu lors du Conseil des ministres du 16 décembre.

PE (IG) // MSF

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