1-1-e1669908198824-png
22865757_wm-3762927-5963899-jpg

Le salaire d’entrée des jeunes diplômés en 2020 est inférieur à celui de 2006

Le salaire moyen réel d’entrée des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en 2020 était inférieur à celui de 2006, selon une étude de la Banque du Portugal (BdP) publiée aujourd’hui.

La conclusion fait partie d’une étude sur « La répartition des salaires au Portugal dans la période 2006-2020 » qui sera également publiée cette semaine dans le Bulletin économique de mars du BdP.

Les résultats de l’étude montrent « une très forte baisse du salaire moyen d’entrée » sur le marché du travail des jeunes diplômés du supérieur, âgés de 30 ans ou moins, notamment entre 2010 et 2014, suivie d’une reprise qui, pour autant, ne permettent pas d’atteindre des niveaux similaires, en termes réels, à 2006.

En 2020, le salaire réel moyen d’entrée sur le marché du travail était de 1 050 euros pour un jeune titulaire d’un diplôme ou d’un baccalauréat, et en 2006, la valeur était de 1 088 euros.

Dans le cas d’un jeune titulaire d’un master, le salaire réel moyen d’entrée a légèrement augmenté, passant de 1 150 € en 2006 à 1 178 € en 2020.

« Sur la période la plus récente, le salaire réel moyen de départ est encore inférieur à celui observé entre 2006 et 2010, mais le profil haussier des salaires dans les années qui ont suivi (…) a été plus marqué », peut-on lire dans le document , dans lequel il est expliqué que cette situation peut être associée à « un ajustement progressif de la demande de travail à l’augmentation significative de l’offre de travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur ».

Par tranches d’âge, le document avance que, malgré la croissance de ces dernières années, « en 2020, le salaire réel moyen des individus âgés de 25 à 34 ans (2 073 euros) était encore inférieur au salaire moyen réel en 2006 des travailleurs de la tranche d’âge immédiatement supérieure (2 102 euros) ».

« Cela illustre l’importance du salaire d’entrée dans la définition du salaire tout au long de la vie active », souligne le BdP.

Cependant, il existe des situations qui peuvent modifier les trajectoires salariales individuelles, comme par exemple un changement d’emploi, qui se traduit par une croissance moyenne des salaires de 5 %, une valeur supérieure à la croissance moyenne des salaires de 2 % observée pour les travailleurs qui sont restés dans la même entreprise entre 2006 et 2020.

Ce différentiel, selon le document, tend à se réduire en période récessive en raison de la diminution du nombre d’embauches.

« La croissance moyenne des salaires liée au changement d’emploi semble être plus importante chez les travailleurs diplômés du supérieur, étant de 9% en moyenne l’année du changement », indique le BdP.

DF // MSF

Articles récents