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Le PS organise une conférence parlementaire sur les violences conjugales en avril

« En avril, nous lancerons une conférence parlementaire qui portera sur l’avis du Conseil économique et social (CES) et qui analysera le phénomène de la violence domestique de manière transversale : de l’éducation, à la communication, avec un accent particulier également sur les médias, la sécurité sociale », a annoncé le leader parlementaire du PS, Eurico Brilhante Dias.

Lors d’une conférence de presse à l’Assemblée de la République, quelques instants avant d’ouvrir le débat thématique demandé par le PSD sur les violences conjugales, Eurico Brilhante Dias a rappelé qu’en juillet dernier le PS avait demandé au CES un avis sur ce sujet – dont la lutte socialiste banc déjà assumé comme une priorité de la session législative en cours.

L’avis en question a été approuvé par le CES le 3 mars et, en plus d’un cadre sur le phénomène au Portugal, contient des recommandations pour lutter contre la violence domestique.

Brilhante Dias a défendu que le cadre législatif en la matière « est devenu sophistiqué et peut être amélioré ».

Le leader parlementaire du PS a mis en exergue quatre recommandations du CES qui seront étudiées par le parti et pourraient servir de base à de futures initiatives législatives, parmi lesquelles un amendement au Code pénal afin que l’usage, ou la menace avec une arme, dans des situations de violence domestique, « a une situation pénale plus grave ».

« Il est évident que la violence domestique avec ou sans arme n’est pas excusable, mais nous savons qu’il existe un lien fort entre l’utilisation d’une arme et les homicides qui ont eu lieu », a-t-il souligné.

Selon l’avis du CES, le nombre d’homicides volontaires survenus dans le cadre de violences conjugales était de 35 en 2019, 32 en 2020, 23 en 2021 et 28 en 2022 (dans ce dernier cas 24 femmes et quatre enfants, selon données de la Commission pour la citoyenneté et l’égalité des genres).

Autre proposition que le PS va étudier, c’est « une éventuelle autonomisation du crime de cyberviolence », voire la « criminalisation du discours de haine sexiste ».

Pointant une montée des « discours misogynes et sexistes », Brilhante Dias a assuré que le PS analysera « très attentivement » cette recommandation.

« Parce que nous savons qu’il y a une frontière entre la liberté d’opinion, la liberté d’expression et certaines déclarations. Il y a une ligne fine qu’il faut définir, et nous allons nous interroger sur les moyens et les instruments dont nous disposons pour criminaliser le discours de haine qui, aux yeux des autres, et dans ce cas, avec une dimension sexiste et sexiste, est dans certains façon un moteur de violence qui se termine souvent par la violence domestique.

Le député a également souligné que « dans certaines circonstances, les tribunaux ont constaté des situations atténuantes de violence domestique » et que, parfois, des facteurs sont utilisés qui permettent « d’atténuer les peines » ou « le degré de culpabilité » des agresseurs présumés pour « des raisons culturelles ». , religieux ou « par tradition » ».

«Nous allons travailler pour purger tout niveau ou degré d’atténuation de la peine par des critères de cette nature. (…) Il n’y a pas d’éléments atténuants ou excusables dans les violences conjugales », a-t-il estimé.

Le leader parlementaire a mis en avant ces quatre initiatives possibles mais a souligné que le PS en étudiait d’autres. Interrogée par des journalistes, Brilhante Dias a souligné que « la dimension du mode de travail, dans un siège judiciaire, la possibilité d’être la victime et non l’agresseur en restant au domicile familial » doit être étudiée « avec une attention particulière ».

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