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Le plafond proposé pour la bourse européenne du gaz « ne convient pas au Portugal », déclare Galamba

« La proposition n’est pas pour le Portugal. Nous avons clarifié nos arguments et proposé des améliorations, comme d’autres pays l’ont fait », a déclaré le secrétaire d’État à l’Environnement et à l’Énergie, João Galamba, s’adressant aux journalistes portugais à Bruxelles à l’issue d’une réunion extraordinaire des ministres européens responsables de .

Selon João Galamba, « la position du Portugal est que la proposition de la Commission mélange deux thèmes qu’il ne faut pas mélanger : mélanger le dysfonctionnement d’un indice par rapport à d’autres indices, à savoir le gaz naturel liquéfié [GNL]et un autre thème en termes de prix du gaz ».

« Dysfonctionnement dans l’indice TTF [a principal bolsa europeia de gás natural]par rapport à d’autres indices, ne devrait pas faire référence à des valeurs de prix absolues car le dysfonctionnement du marché peut exister avec des prix bas, moyens ou élevés et, par conséquent, la position du Portugal est que nous devrions séparer les thèmes », a-t-il ajouté.

Faisant allusion au prochain Conseil extraordinaire de l’énergie, prévu mi-décembre, João Galamba a fait valoir qu’il fallait « continuer à travailler sur une proposition » jusqu’au 13, compte tenu des positions encore « assez divergentes » entre les pays.

Les ministres européens de l’énergie sont parvenus aujourd’hui à un accord informel sur les achats conjoints de gaz et le renforcement de la solidarité, mais devront encore approuver formellement lors d’un Conseil extraordinaire en décembre, ainsi que le plafonnement des échanges de gaz.

Le jour où les responsables du secteur de l’Energie de l’UE se réunissaient en réunion extraordinaire à Bruxelles, une autre était prévue le 13 décembre, où sera à nouveau discutée la création d’un mécanisme de correction du marché pour limiter les pics de prix excessifs du gaz, présentée cette semaine par l’exécutif communautaire et a déjà suscité des critiques parmi les 27.

Il s’agit d’une « mesure de dernier recours » pour faire face aux situations de prix excessifs du gaz naturel, établissant un prix maximum dynamique auquel les transactions de gaz naturel peuvent avoir lieu un mois à l’avance sur les marchés TTF, la principale bourse européenne du gaz naturel.

La proposition de la Commission européenne prévoit donc un « plafond de sécurité » temporaire pour contrôler les prix du gaz dans le TTF, et cette limite nécessitera une surveillance permanente et ne sera activée que sous deux conditions : des prix supérieurs à 275 euros pendant deux semaines et lorsque la valeur est de 58 euros au-dessus du prix de référence du GNL pendant 10 jours de bourse.

Malgré le fait que les prix du gaz naturel se sont situés entre 5 € MWh et 35 € MWh au cours de la dernière décennie, les valeurs négociées dans le TTF avec un mois d’avance ont été, ces derniers mois, supérieures à 200 €/MWh et atteint un pic de près de 314 euros/MWh en août dernier. Cependant, même alors, le mécanisme de correction désormais proposé n’aurait pas pu être activé puisque les deux conditions stipulées par Bruxelles n’étaient pas remplies.

L’exécutif communautaire veut aller de l’avant avec ce mécanisme temporaire de limitation des prix dans le TTF tout en travaillant sur un nouvel indice de référence complémentaire, qu’il présentera début 2023 pour intégrer les conditions réelles du marché européen, comme l’utilisation du GNL.

Lors de la réunion du 13 décembre, le «feu vert» devrait également être donné aux achats groupés de gaz, similaires à celui effectué pour les vaccins anti-covid-19, et aux règles de solidarité dans l’UE pour la mise à disposition du gaz à tous les États membres en cas d’urgence.

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