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Le PCP se joint au PSD pour demander l’appréciation parlementaire du décret gouvernemental sur le télétravail

Le Parti communiste portugais (PCP) a demandé ce lundi l’appréciation parlementaire du décret gouvernemental sur le télétravail. Le parti dirigé par Jerónimo de Sousa rejoint ainsi le Parti social-démocrate (PSD) pour contester l’extension du télétravail jusqu’à la fin de l’année, considérant la mesure «insoutenable» et aux conséquences «profondes et très négatives» en termes économiques et sociaux.

« La succession des déclarations de l’état d’urgence, la répétition indéfinie de mesures restrictives ne sont pas la réponse aux problèmes, mais elles ont plutôt été la réponse aux problèmes économiques et sociaux croissants qui en résultent », défendent les communistes, dans la demande pour appréciation vote parlementaire délivré à l’Assemblée de la République.

Le PCP soutient qu’une alternative aux mesures restrictives mises en œuvre (y compris le télétravail obligatoire) devrait être «considérée comme une priorité», pour lutter contre le Covid-19, garantissant également «le respect de la démocratie et le respect de la Constitution». Pour cette raison, il estime que prolonger le télétravail est «insoutenable, soit à cause des problèmes économiques et sociaux qui en découlent, soit pour la santé de l’ensemble de la population».

Dans le décret gouvernemental promulgué par le Président de la République, il est prévu que «l’extension et le maintien de mesures spécifiques applicables aux entreprises comptant au moins 50 travailleurs», telles que le télétravail obligatoire et le décalage horaire, jusqu’au 31 décembre. La mesure est justifiée par l’évolution du Covid-19, « à un stade où la reprise graduelle et progressive de l’activité économique est projetée ».

Le PCP précise cependant qu’avec l’extension du télétravail jusqu’à la fin de l’année, le gouvernement donne l’idée que «le Portugal peut continuer indéfiniment en état d’urgence», alors qu’il s’agit d’un état d’exception.

«Les mesures restrictives imposées ont des conséquences profondes et très négatives sur l’état de santé général des Portugais, y compris la santé mentale. Ils ont des conséquences sur la destruction d’emplois, la perte de revenus et de salaires familiaux, la dégradation des conditions de vie, les difficultés d’accès aux biens et services. Il n’est pas acceptable que ces conséquences soient dévalorisées », répète-t-il.

Le PSD a également donné suite à une demande d’appréciation parlementaire mercredi, jugeant «inacceptable» de prolonger les limitations des droits des travailleurs, sans «justifier de justification scientifique et technique», à un moment où la reprise et la déconflation progressive sont attendues. L’Initiative libérale avait déjà exprimé son intention de réviser le décret au Parlement et lancé le défi aux autres partis, en tenant compte du fait que la demande d’appréciation parlementaire doit être signée par 10 députés.

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