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Le musée Berardo expose plus de 60 peintures de l’artiste français Gérard Fromanger

Inscrit dans le cadre de la Saison Portugal-France 2022, le spectacle – intitulé « O Esplendor » – est organisé par Éric Corne et rassemble vingt-six séries au total, avec peinture, dessins et sérigraphies, ainsi que son court métrage « Film- tract n°1968 » (« Film-Pamphlet n° 1968 »), 1968, réalisé avec Jean-Luc Godard.

Cette exposition, qui explore les multiples métamorphoses de l’artiste et les questions sur la forme et la technique, selon un communiqué du musée Berardo, s’est également tenue en hommage à Fromanger, décédé le 18 juin dernier.

L’œuvre exposée, qui révélera « des périodes faites de doutes, de ruptures, de recompositions, de techniques différentes, constitue un ensemble d’une grande cohérence », selon un texte du conservateur publié par le musée.

« Dans son travail, la série répond à une logique interne, marquant chaque période de sa biographie intime, de ses rencontres, de son rapport au présent et, plus largement, à l’Histoire », ajoute-t-il.

Les séries « Splendeurs » I, II et III sont au centre de l’exposition, d’où son titre, qui rend également hommage à Fernando Pessoa, écrivain de référence pour Fromanger, et à son poème « O Esplendor ».

L’œuvre de Gérard Fromanger « est celle d’un grand explorateur du monde qui l’entoure, en harmonie permanente avec l’esthétique ‘flâneuse’ de Walter Benjamin, ou avec les dérives de Guy Debord », compare Éric Corne, indiquant que l’œuvre du L’artiste s’exprime « dans l’évidence du fragment, chacun fonctionnant comme une totalité en réserve ».

Bien qu’il soit souvent associé à Mai 68, l’artiste « a su défier tout effet dialectique, il a eu recours à la méthode de la grille, puis à la photographie, sans en rechercher l’inquiétante étrangeté : à travers la banalité des scènes captées dans la rue, Fromanger poursuit une révolution permanente faite de désir dans un monde où la publicité et l’esthétique athée font la vie », souligne également le commissaire.

L’artiste disait : « Tous les quatre ou cinq ans, je remets tout en question », et donc la chronologie était considérée comme la moins importante dans l’organisation de l’exposition, « puisque son œuvre forme un tout », avec pop influences artistiques et «préférence pour les couleurs non modulées et audacieuses», intérêt pour les domaines du goût populaire, y compris la culture «trash», le désir et l’appréciation des thèmes contemporains.

L’exposition « O Esplendor » s’ouvre mercredi à 19h00 et sera présentée jusqu’au 29 mai au Museu Coleção Berardo.

AG // MAG

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