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Incendies : la Cour des comptes pointe des failles dans les programmes d’aide au logement

Faiblesses d’application, degrés de mise en œuvre inégaux et manque de publicité sont des failles pointées par la Cour des comptes (TdC) aux programmes d’aide au logement en vigueur suite aux incendies d’octobre 2017 et d’août 2018.

Voici quelques-unes des conclusions tirées de la deuxième phase d’un audit TdC qui a analysé l’aide accordée par le Programme d’aide à la récupération permanente des logements (PARHP) et par le Programme d’aide urgente au logement (Porta de Entrada) pour les dommages causés aux habitations par ces incendies. , des programmes principalement financés par des fonds du budget de l’État.

Dans un premier temps, l’audit s’était concentré sur l’utilisation des fonds du fonds Revita (lié à l’incendie de juin 2017), majoritairement issus de dons caritatifs.

Dans les conclusions rendues publiques aujourd’hui, le TdC reconnaît que « le caractère public du PARHP et du Gateway a assuré une plus grande clarté des critères, des régimes applicables et des procédures d’octroi des aides ».

Cependant, « des faiblesses ont été constatées dans l’application de l’accompagnement, en termes de conformité, de cohérence, d’opportunité et de coordination », ajoute-t-il.

Dans un communiqué, le TdC précise que, dans le PARHP, « la cadence des transferts financiers ne s’est pas produite de manière similaire dans les régions affectées, ce qui a causé des contraintes à l’exécution dans la région du Nord ».

« Il n’y a pas eu d’harmonisation complète des critères concernant la densification de la notion de logement permanent et concernant la transférabilité par décès aux héritiers du droit de soutenir la reconstruction des logements endommagés », explique-t-il, ajoutant qu' »il y avait aussi des différences dans la délais fixés pour la soumission des candidatures et dans la préparation des formulaires de candidature ».

Selon le TdC, la Commission de coordination et de développement régional (CCDR) du Centre « n’a pas garanti les procédures appropriées lors de l’acceptation des candidatures qui ne répondaient pas à tous les critères, et leur inéligibilité a déjà été confirmée dans la phase d’exécution des travaux ».

« Cette situation a entraîné des coûts directs injustifiés d’un montant d’environ 1,2 million d’euros, auxquels s’ajoutent des coûts indirects d’un montant de 672 milliers d’euros », souligne-t-il.

L’audit a montré que « des contrôles ont été mis en œuvre sur la bonne mise en œuvre du support, bien que le suivi automatisé ait été altéré et qu’aucun contrôle physique n’ait été effectué à la passerelle ».

« Des opportunités d’amélioration ont été identifiées dans l’identification et l’atténuation des risques éthiques, dans l’émission de lignes directrices, dans l’application de vérifications substantielles, dans la gestion des conflits d’intérêts et dans la justification du choix des entités à inviter dans les marchés publics processus », dit-il.

Dans le cadre de l’enquête menée dans le cadre de l’audit, « une perception positive a été identifiée quant à l’impartialité du processus et des acteurs et quant à l’adaptation de l’accompagnement aux finalités pour lesquelles il était destiné », mais il a également été « exprimé une mécontentement face au peu d’implication de la population sinistrée ».

S’agissant de l’efficience et de l’efficacité de l’utilisation des fonds, la TdC considère que « l’appui au PARHP a répondu aux besoins dans les deux régions affectées (Nord et Centre), étant en voie d’achèvement, bien qu’à des rythmes différents et sur une période plus longue que anticipé ».

En région Centre, ajoute-t-il, « il y a un volume important de soutiens indus à récupérer ».

Le programme Porta de Entrada « s’est avéré beaucoup plus lent et est loin d’avoir répondu aux besoins », et « au 31 mars 2021, le montant contracté ne représentait que 26,5% de la contribution attendue ».

Au vu de ces conclusions, le TdC laisse au ministre des Infrastructures et du Logement la recommandation de « densifier légalement ou réglementairement » des notions telles que le logement permanent et « d’encadrer la fixation des délais de dépôt des demandes d’aide et, notamment, de justificatifs ». des conditions d’accès ».

Selon lui, le fonctionnaire devrait également « veiller à faire confirmer par des entités externes, à savoir les compagnies d’assurance, les informations pertinentes aux fins de l’octroi de l’aide ».

Le CCDR du Centre a été avisé de « réévaluer toutes les situations concernant les logements considérés comme inéligibles et de rechercher activement une indemnisation pour les dommages causés aux deniers publics, ainsi que pour la détermination éventuelle de la responsabilité civile et/ou pénale ».

La CCDR do Norte et l’Institut pour le logement et la réhabilitation urbaine devraient « faire connaître les aides accordées », ajoute-t-il.

AMF // VAM

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