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Hausse des prix : que faut-il faire pour réduire la facture de gaz ?

Le 1er janvier 2013, le marché libéralisé de l’électricité et du gaz naturel a fait son entrée en pompe dans un pays sous le contrôle de la troïka, promettant des prix plus bas et de meilleurs services pour les clients domestiques et les petites entreprises. En près de dix ans, jamais un gouvernement n’a autant défendu le retour au marché régulé, dans lequel il ne reste qu’une minorité : 841 mille clients en électricité et 227 mille en gaz, dans un univers total de 6,4 millions et 1,3 million de consommateurs, respectivement. Pendant ce laps de temps, l’économie s’est redressée, mais la pandémie, la réduction des chaînes d’approvisionnement mondiales, le manque de navires de transport et, plus récemment, l’embargo sur le pétrole et le gaz russe, à la suite de l’invasion de l’Ukraine, ont ont provoqué des hausses à trois chiffres des cotations de référence du gaz naturel en Europe (contrats TTF). Le 24 août, une nouvelle valeur maximale a même été atteinte au-dessus de 300 €/MWh, alors qu’un an plus tôt, ce prix était inférieur à 50 €/MWh. Si l’on remonte quelques mois en arrière, lorsque les prix s’élevaient à 30 €/MWh, la hausse dépasse même les 1 000 %… Et cela ne s’arrêtera peut-être pas là, compte tenu de l’incertitude sur l’issue de la guerre et de l’approche de l’hiver en Europe.

La semaine dernière, le ministre de l’Environnement et de l’Action pour le climat, Duarte Cordeiro, a réagi aux augmentations annoncées pour le gaz naturel par les principaux négociants du marché libre. Le président exécutif d’EDP Comercial – le plus grand fournisseur, avec environ la moitié des clients (650 000) – a annoncé une augmentation de prix de plus de 30 € à partir d’octobre, avant frais et taxes, ce qui, en pratique, pourrait signifier une augmentation de 150 % à 170 % ou plus dans la facture mensuelle, qui n’avait pas été mise à jour depuis un an. Goldenergy a également invoqué la volatilité des prix pour annoncer des augmentations mensuelles moyennes d’environ 6 € pour les familles et 10 € pour les petites entreprises, après frais et taxes. Le nouveau tarif entrera en vigueur entre le 1er octobre et la fin de l’année, « en cours de révision en fonction des évolutions pouvant survenir sur le marché », selon l’entreprise. Galp, le deuxième fournisseur, prépare également des augmentations mensuelles moyennes de 8 € à partir d’octobre. Après l’escalade du carburant et, dans une certaine mesure, de l’électricité également, force est de constater que l’annonce d’EDP a sonné au sein du gouvernement. Compte tenu de ce scénario, le ministre Duarte Cordeiro, qui supervise le ministère de l’Énergie, a annoncé une nouvelle législation pour renverser la barrière, qui existait jusqu’à présent, du retour des consommateurs au marché réglementé du gaz naturel – similaire à ce qui se passe déjà dans l’électricité, en que les clients peuvent rester au tarif réglementé jusqu’en 2025 (voir les cases).

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