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Discutons de l’hypothyroïdie et de l’obésité

La thyroïde est l’une des plus grandes glandes endocrines du corps humain. Il est situé dans le cou et est protégé par le cartilage. Chez les hommes, elle est plus prononcée et appelée «pomme d’Adam».

La glande thyroïde produit et libère des hormones thyroïdiennes (T3 et T4) dans la circulation sanguine. Celles-ci sont essentielles à la vie et exercent des effets multiples et variés en ce qui concerne notre métabolisme, notre croissance et notre développement.

La régulation de la thyroïde est effectuée par deux autres hormones, la TSH et la TRH, qui à leur tour sont produites dans d’autres organes, respectivement l’hypophyse et l’hypothalamus. Ces organes fonctionnent comme un type de capteur, sensible aux niveaux d’hormones thyroïdiennes en circulation et stimulant ou inhibant par la suite leur production.

Hypothyroïdie et obésité: cause ou conséquence?
L’hypothyroïdie et l’obésité sont deux conditions très répandues dans notre population. Environ 30% de la population adulte peut souffrir d’obésité et environ 5% de la population peut souffrir d’hypothyroïdie. Il est donc important de souligner que les troubles thyroïdiens peuvent être la cause ou la conséquence de l’obésité. Lors du traitement de ces patients, il est recommandé de dépister la TSH (thyréostimuline).

Des données récentes indiquent que l’obésité, étant une affection inflammatoire – présence de cytokines – peut provoquer des troubles de la thyroïde, révélant que jusqu’à 14% des patients obèses peuvent souffrir d’hypothyroïdie, ce qui rend la perte de poids difficile. C’est la raison pour laquelle les altérations de la thyroïde peuvent être la cause ou la conséquence de l’obésité et vice-versa.

Alimentation, obésité et hypothyroïdie
Les hormones thyroïdiennes (HT) provoquent une augmentation de l’activité métabolique des cellules influençant leurs niveaux métaboliques en ce qui concerne les niveaux de fonctionnement des protéines, des lipides et du glucose. Chaque fois que la biosynthèse est compromise, des changements dans l’équilibre énergétique se produisent.

Avec l’hypothyroïdie clinique, une légère augmentation de poids (entre 3 à 5 kg) peut être observée associée à un œdème et à une diminution du métabolisme basal et de la thermogenèse. De plus, les personnes atteintes de ce trouble se plaignent souvent de fatigue et d’une diminution de l’activité physique, ce qui entraîne également une diminution de la libération d’énergie. La prescription d’un traitement médicamenteux rétablit les niveaux hormonaux et, par conséquent, le métabolisme basal et l’équilibre énergétique.

Les aliments jouent un rôle important dans la biosynthèse et le métabolisme de l’HT, ainsi que dans la régulation du poids corporel. Un apport adéquat en iode, en association avec d’autres micronutriments (tels que le sélénium, le zinc, le fer, la vitamine A) qui fonctionnent comme cofacteurs, est nécessaire au fonctionnement normal de cette glande.

L’iode est un oligo-élément essentiel dans la synthèse de T3 et T4. Un apport insuffisant conduit à une synthèse d’HT inadéquate, ce qui peut entraîner une hypothyroïdie et un goitre.

En revanche, le contraire se produira, un excès d’iode peut également bloquer, par un mécanisme d’autorégulation, l’absorption de l’iode et la synthèse hormonale conséquente. Ainsi, la consommation d’aliments riches en cet oligo-élément, comme le poisson, les fruits de mer, le lait et les produits laitiers, et les œufs, doit être encouragée.

Les fruits et légumes contiennent également de l’iode, mais leur teneur dépend de la quantité d’iode présente dans le sol.

Quant au sélénium, il fonctionne comme un cofacteur de l’enzyme responsable de la conversion de T4 en T3. Cet oligo-élément est présent dans les céréales et dérivés, les noix du Brésil, les œufs, les champignons et les fruits de mer. Sa teneur en viande et en poisson est variable, mais abondante surtout dans le thon, le saumon et les sardines.

D’autre part, le zinc joue également le rôle de cofacteur dans la conversion de T4 en T3. Les principales sources de zinc sont les huîtres, la viande rouge et la volaille, les noix, les haricots et les grains entiers.

Le fer est également un cofacteur thyroïdien et son déficit interfère avec la biosynthèse des HT. Les aliments d’origine animale, tels que la viande rouge, le foie, les œufs et le poisson, fournissent du fer avec une plus grande biodisponibilité.

Enfin, la vitamine A est essentielle dans la synthèse de la thyroglobuline et dans l’absorption de l’iode par la thyroïde. On le trouve dans l’huile de foie de morue, les œufs, le foie, le lait et les produits laitiers. Les bêta-carotènes se trouvent dans les fruits et légumes.

En ce qui concerne l’obésité, différentes stratégies peuvent conduire à une perte de poids, avec la prémisse commune de créer un bilan énergétique négatif par restriction énergétique. La promotion d’une alimentation saine et de l’exercice physique sont les pierres angulaires du traitement.

En vieillissant, la fonction de la thyroïde est diminuée, surtout chez la femme, c’est pourquoi elle doit être surveillée régulièrement, surtout lorsqu’il y a des fluctuations de poids.

Article soumis par le HPA Health Group

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