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Covid-19 : Bruxelles « très confiante » que le PRR donne une forte impulsion à la reprise du Portugal

La Commission européenne est « très confiante » que le plan portugais de relance et de résilience (PRR) apportera « une forte contribution » à la relance de l’économie du pays, particulièrement touchée par l’impact de la crise du covid-19 sur le tourisme international secteur.

Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, pour présenter le « paquet de printemps » du semestre européen de coordination des politiques économiques, le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, interrogé sur la dette publique élevée du Portugal, aggravée par la pandémie, a souligné qu’il existe des États -des adhérents qui souffrent de « difficultés spécifiques », mais ont exprimé leur confiance dans une reprise solide, se renforçant en 2022, soutenue par le Fonds de relance.

Commençant par relever que « le Portugal a été le premier pays à présenter le Plan de relance et de résilience », qui, a-t-il souligné, constitue « un très bon exemple de coopération » entre le Gouvernement et les services bruxellois, Gentiloni a indiqué qu’il est nécessaire d’avoir Il précise que « les défis pour relancer l’économie sont aussi liés à certaines difficultés spécifiques, comme le tourisme international par exemple ».

« C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons une prévision de croissance plus forte pour 2022 que pour 2021. Elle sera progressive, mais nous sommes assez confiants que le Plan de relance et de résilience apportera une forte contribution à cette relance de l’économie portugaise », opiné.

Le Portugal a officiellement remis à Bruxelles son plan national, qui prévoit des projets d’un montant de 16,6 milliards d’euros, dont 13,9 milliards d’euros concernent des subventions non remboursables, et qui est toujours en cours d’examen par l’exécutif communautaire.

Le gouvernement espère que le PRR portugais fera partie du premier groupe de plans à être approuvés par la Commission et adoptés par le Conseil Ecofin pendant la présidence portugaise, c’est-à-dire jusqu’à la fin de ce mois.

Les impacts de la crise pandémique sur la dette et le tourisme ont conduit aujourd’hui la Commission européenne à maintenir le Portugal dans le groupe des États membres pour lesquels elle juge justifiée une analyse approfondie des déséquilibres macroéconomiques, soulignant également le niveau élevé de créances douteuses.

En adoptant aujourd’hui la deuxième partie du « paquet de printemps » du semestre européen de coordination des politiques économiques et budgétaires, toujours en période de crise économique profonde provoquée par la pandémie de covid-19, l’exécutif communautaire a approuvé le rapport du mécanisme d’alerte, qui recense les États membres que Bruxelles estime devoir être particulièrement surveillés, maintenant le Portugal dans cette liste de 12 pays.

« Le Portugal connaît des déséquilibres. Les vulnérabilités sont liées à d’importants ‘stocks’ de passifs extérieurs nets, de dette privée et publique et de créances irrécouvrables toujours élevées, dans un contexte de faible croissance de la productivité », indique la Commission européenne dans le document.

L’institution ajoute que « la dette publique a augmenté substantiellement en 2020 en raison de la récession et des mesures de soutien mises en place pour amortir l’impact de la crise », même si elle prévoit qu’elle « diminuera modérément cette année et l’année prochaine avec la réduction des déficits budgétaires ».

Bruxelles a également souligné « l’impact important de la crise du covid-19 sur le tourisme, y compris dans un avenir proche » au Portugal, l’institution notant que « le compte courant s’est transformé en déficit entraîné par l’impact […] sur le tourisme ».

En adoptant aujourd’hui des recommandations de politique budgétaire, la Commission européenne a confirmé que les règles de discipline budgétaire inscrites dans le pacte de stabilité et de croissance resteront temporairement suspendues en 2022, pour permettre aux États membres de faire face aux effets de la crise du covid-19, une décision qui devrait désormais être validée par le Conseil des ministres des finances de l’UE (Ecofin), actuellement sous présidence portugaise, d’ici la fin juin.

ACC (ANE) // MSF

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