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Bruxelles veut des règles strictes pour empêcher l'évasion fiscale sur les plateformes "en ligne"

La Commission européenne a proposé aujourd'hui des règles pour une plus grande transparence fiscale dans l'Union européenne (UE), obligeant ceux qui gagnent de l'argent via des plateformes "en ligne", comme Facebook ou Instagram, à payer des impôts en fonction des revenus perçus, afin d'éviter la fraude fiscale.

Il s'agit aujourd'hui d'un ensemble de propositions visant à rendre la fiscalité plus simple et plus équitable dans l'UE, en vertu desquelles Bruxelles «étend les règles de transparence fiscale de l'UE aux plateformes numériques, afin que ceux qui gagnent de l'argent en vendant les biens ou services sur plates-formes paient également leur part d'impôts ».

Dans une allusion aux entreprises promues via les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram, qui se développent, l'exécutif communautaire explique que cette nouvelle proposition de coopération administrative «permettra aux États membres d'échanger automatiquement des informations sur les revenus générés par les vendeurs sur les plateformes «en ligne» ».

L'objectif est également de «renforcer et clarifier les règles dans d'autres domaines où les États membres collaborent pour lutter contre l'évasion fiscale, par exemple par le biais de contrôles fiscaux conjoints».

Les marques investissant de plus en plus dans la publicité via les profils de réseaux sociaux, Bruxelles souhaite donc que ces règles plus strictes «aident les administrations fiscales à vérifier que ceux qui gagnent de l'argent via les plateformes numériques paient la part appropriée des impôts» .

Une autre proposition, incluse dans le paquet présenté aujourd'hui, est celle «d'adapter le cadre juridique de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) à l'économie sur les plateformes numériques».

"Le développement rapide de ce type d'économie soulève des questions sur le traitement de la TVA sur les transactions entre utilisateurs facilitées par les plateformes", admet l'exécutif communautaire dans le plan d'action fiscale publié aujourd'hui.

Et il demande: «Les personnes qui fournissent des services ou des biens sur les plates-formes sont-elles soumises à la TVA? Et les services fournis par les plateformes, quelle est leur nature? ».

La réponse à ces questions sera donnée dans une proposition législative que Bruxelles présentera après avoir entendu le Conseil, le Parlement européen et les parties concernées, visant à "apporter clarté et sécurité juridique aux acteurs concernés".

«De plus, le rôle que les plateformes peuvent jouer dans la perception de la taxe sera examiné», suggère l'exécutif de la communauté.

À une époque de crise sévère générée par la pandémie de Covid-19, Bruxelles fait valoir qu'un «nouveau paquet fiscal ambitieux est crucial pour garantir que la politique fiscale de l'UE soutienne la reprise économique et la croissance à long terme de l'Europe».

Ce plan comprend également 25 actions pour simplifier la fiscalité, ce qui signifie éliminer la bureaucratie dans certaines procédures.

Cela comprend également la création d'un code de conduite pour la concurrence fiscale dans l'UE, ainsi qu'une action plus importante devant les paradis fiscaux qui, parce qu'ils ne font pas partie de l'Union, refusent de suivre les normes convenues au niveau international.

ANE // CSJ

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