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Bruxelles demande plus d’informations sur les fonds alloués aux entreprises du mari d’une ministre

En réponse à une question de l’eurodéputé et leader du CDS, Nuno Melo, adressée à l’exécutif communautaire le 28 septembre, la commissaire européenne à la cohésion, Elisa Ferreira, ajoute que « l’État membre en question s’est vu demander des informations complémentaires sur le l’affaire à laquelle se réfère l’Honorable Parlementaire, afin que la Commission puisse continuer à traiter l’affaire ».

Elisa Ferreira a également réaffirmé que la Commission « n’a aucune tolérance à l’égard de la fraude au détriment du budget de l’UE et s’attend à ce que les États membres, qui sont coresponsables de la bonne gestion financière du budget de l’UE, dans le cadre de la gestion partagée, assument le même niveau d’engagement ».

Si une irrégularité est constatée, Bruxelles « peut imposer l’interruption des délais de paiement ou la suspension des paiements et imposer des corrections financières à l’État membre si la dépense irrégulière n’a pas encore été corrigée ».

Le 28 septembre, Nuno Melo a interrogé la Commission européenne sur l’éventuelle attribution illégale de fonds du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) à des entreprises appartenant au mari d’Ana Abrunhosa.

« Ne considérez-vous pas que la situation décrite constitue un conflit d’intérêts et donc l’existence d’illégalités et d’incompatibilités ? », a demandé l’eurodéputé à l’exécutif communautaire.

Selon l’Observer en septembre, Thermalvet, détenue à 40% par le mari d’Ana Abrunhosa, a reçu 133 000 euros sur un total de 303 275 euros, ce qui correspond à plus d’un tiers des fonds communautaires perçus par le pays. Cette société a été fondée en octobre 2020, 15 jours avant le début du projet.

Xiapu, une entreprise à laquelle le mari de la ministre participe indirectement, a reçu 66 015 euros dans le cadre du programme Compete 2020.

La ministre de la Cohésion territoriale, qui chapeaute les Commissions de coordination et d’aménagement du territoire (CCDR) – chargées de gérer les fonds de l’UE – affirme avoir demandé un avis au Parquet général (PGR), qui ne conclut pas à l’existence de conflits d’intérêts , ni illégalités. Cependant, le PGR met aussi en garde dans l’avis sur « l’obscurité de la loi ».

Le FEADER finance la contribution de l’UE aux programmes de développement rural en termes d’accroissement de la compétitivité de l’agriculture, de gestion durable des ressources naturelles et d’actions dans le domaine du climat et du développement territorial équilibré des économies et des communautés rurales.

Les programmes sont conçus au niveau national ou régional et doivent poursuivre des objectifs spécifiques liés aux objectifs de développement rural de l’UE.

IG (SMA) // CC

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