L’entrepreneur
José Berardo
Jeudi, il a déposé une requête auprès de la Cour administrative suprême pour tenter d’arrêter une ordonnance gouvernementale liée à la défunte Fondation pour l’art moderne et contemporain – Collection Berardo (FAMC-CB).
Selon la documentation à laquelle l’agence de Lusa a eu accès, l’Associação Coleção Berardo et l’homme d’affaires José Berardo ont présenté une demande à ce tribunal pour déclarer l’inefficacité d’une ordonnance du gouvernement, datée du 05 janvier, qui limite les pouvoirs de l’administration de l’ex-FAMC-CB et les réduit à « de simples actes conservatoires du patrimoine fondateur ».
La disparition de la FAMC-CB — qui a donné lieu, il y a 15 ans, à la création du Museu Coleção Berardo, installé au Centro Cultural de Belém (CCB), à Lisbonne — a été approuvée par le Conseil des ministres en décembre, pour achever le transfert de la gestion de l’espace muséal à la Fondation CCB, suite à la dénonciation de l’accord entre les parties par le ministère de la Culture.
Depuis, l’homme d’affaires tente d’empêcher l’extinction de la FAMC-CB.
La semaine dernière, la Cour administrative suprême a reçu et accepté des avocats de José Berardo une injonction contestant le décret-loi d’extinction de la FAMC-CB.
Alors que le Gouvernement a par la suite approuvé une ordonnance qui limite les pouvoirs de l’administration FAMC-CB et détermine que la fin de cette fondation est entre les mains d’une commission de liquidation, l’homme d’affaires a saisi ce jeudi la Cour administrative suprême.
Mercredi, lors d’une audition parlementaire, le ministre de la Culture, Pedro Adão e Silva, a déclaré que le procureur général adjoint Carlos Sousa Mendes présiderait la commission de liquidation FAMC-CB.
En limitant les pouvoirs de l’administration FAMC-CB, le gouvernement justifie qu’il protège «l’intérêt public pertinent» du passage du musée Berardo à la gestion de la Fondation CBB, pour le futur désigné Musée d’art contemporain – Centro Cultural de Belém (MAC-CCB), qui ouvrira plus tard cette année.
Le 2 janvier, après une réunion avec l’administration du CCB, Pedro Adão e Silva a déclaré aux journalistes que le budget de la fondation CCB disposera cette année de 2,1 millions d’euros supplémentaires, qui seront transférés de la FAMC-CB.
Dans le budget de l’État pour 2023, ces 2,1 millions d’euros devraient toujours être alloués à la FAMC-CB, via le Fundo de Fomento Cultural.
Dans la requête déposée jeudi devant la Cour administrative suprême, la défense de José Berardo accuse la Fondation CCB de « s’être approprié les revenus de l’exploitation du Musée de la collection Berardo, la FAMC-CB continuant d’être responsable des salaires, en tant qu’entité employeur, et une partie des contrats de prestation de services ».
« La FCCB contre-intéressée [Fundação CCB] exploite illégalement le musée de la collection Berardo sous les actes successifs que le gouvernement couvre », lit-on dans la documentation.
Les œuvres de la collection Berardo – qui peuvent être visitées au Centro Cultural de Belém – sont bloquées depuis juillet 2019, à la suite d’une action en justice intentée par Novo Banco, Caixa Geral de Depósitos et BCP, pour recouvrer une dette de près de 1 000 millions d’euros .
La collection comprend des œuvres d’artistes tels que Jean Dubuffet, Joan Miró, Yves Klein, Piet Mondrian, Duchamp, Picasso, Chagall et Andy Warhol, ainsi que des artistes portugais tels que Rui Chafes, José Pedro Croft, Jorge Molder et Fernanda Fragateiro.
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