« Ce processus nécessite une clarification publique complète, la population portugaise étant clairement spécifiée de quel type de matériel, en particulier, nous parlons et, surtout, les critères […]c’est pourquoi Chega a déjà adressé une question au Cabinet du ministre de la Culture, sans avoir reçu jusqu’ici de réponse », peut-on lire dans le texte de la requête, datée de lundi et adressée au président de la commission parlementaire de Culture, Luís Graça (PS).
Mardi, trois demandes ont été approuvées, du PSD, du PCP et du Bloco de Esquerda, pour entendre le ministre Pedro Adão e Silva au parlement sur le soutien de la Direction générale des arts, toujours sans date.
Dans une interview accordée à Expresso le week-end dernier, Pedro Adão e Silva a déclaré que « la manière efficace de traiter cette question est avec réflexion, discrétion et une certaine réserve », avant de souligner : « La pire façon de traiter cette question est de créer un débat public polarisé, ne comptez pas sur moi pour ça.
« Il y a un besoin de travail impliquant les musées et l’académie pour un inventaire plus fin, et je peux vous assurer que ce travail sera fait », a-t-il ajouté.
Mardi, à Bruxelles, le ministre a défendu une « discussion sérieuse et profonde » sur le patrimoine originaire des ex-colonies, notant qu’il existait déjà un « inventaire de provenance » dans le cadre des musées, comme dans d’autres pays européens.
« Ce que j’ai dit, c’est qu’il s’agit d’un sujet sensible et qu’il ne doit pas être traité de manière controversée comme un débat polarisé, alimentant une guerre culturelle artificielle. C’est ce que j’ai dit et je le répète : c’est un travail qui a déjà été fait, d’inventorier la provenance dans le cadre des musées et […] c’est un débat qui a eu lieu dans tous les pays, notamment dans les pays européens qui étaient des puissances coloniales », a déclaré Pedro Adão e Silva.
La question du retour des œuvres dans les anciennes colonies a gagné en visibilité depuis qu’en 2018, le président français Emmanuel Macron a commandé un rapport sur le retour des œuvres dans les pays africains.
Il y a environ un an et demi, la commission nationale du Conseil international des musées a lancé une enquête pour connaître le patrimoine existant dans les musées portugais provenant de territoires non européens, le classant comme la première étape d’une initiative visant à « promouvoir identification et débat » à propos de ces pièces, dont beaucoup proviennent des anciennes colonies portugaises.
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