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Vision | Le niveau de mise en œuvre de la réforme des finances publiques « est faible »

La Cour des comptes (TdC) considère que le degré d’exécution de la réforme des finances publiques « est faible », soulignant également, dans un audit rendu public ce jour, qu’il n’y a actuellement aucun technicien au sein de l’Unité d’exécution de la loi-cadre des finances (UniLEO).

« Le plan de mise en œuvre LEO de juin 2017, reprogrammé en 2018, prévoyait 31 projets organisés en six axes. Cependant, ce rapport montre qu’après six ans, et même avec l’engagement solide pour la poursuite de la réforme, le niveau de mise en œuvre des projets qui la mettent en œuvre est faible et reflète un rythme de progression inférieur à celui défini », lit-on dans l’audit publié. aujourd’hui.

Le rapport « Audit de mise en œuvre de Leo et SNC-AP » [Sistema de Normalização Contabilística para as Administrações Públicas]» avait pour objet le suivi des recommandations faites aux processus de mise en œuvre, selon le TdC.

Le tribunal présidé par José Tavares rapporte que le Plan de relance et de résilience (PRR) « a donné un nouvel élan en finançant la plupart des projets identifiés depuis le début de la réforme ».

« Cependant, la programmation inscrite dans le PRR se déroule sans que le ministère des Finances ait connaissance du bilan des travaux déjà réalisés, des contraintes survenues et des risques potentiels et du nouveau calendrier avec la mise en place de mesures correctives, car bon nombre de les circonstances restent inchangées », signale le TdC.

A titre d’exemple, le TdC souligne que « le leadership de cette réforme est de la responsabilité du ministère des Finances », mais « le déficit de leadership est devenu évident alors que la matérialisation des produits de base du processus a été reportée, à savoir un plan de mise en œuvre réaliste. et périodiquement mis à jour, un modèle de gouvernance UniLEO opérationnel et l’identification des responsables de l’exécution de chacun des projets ».

« Au niveau d’UniLEO, dont le modèle de gouvernance est en cours d’évaluation depuis mars 2019, il apparaît que le Bureau Exécutif ne s’est jamais réuni, les membres du Bureau Technique et du Bureau de Gestion et de Coordination de Projet n’ont pas été nommés, le Bureau Technique s’est réuni une seule fois et les responsables des projets n’étaient pas définis », souligne la Cour des comptes.

TdC considère également qu’il y a un manque de stabilité chez UniLEO, estimant qu’elle « n’a pas été assurée », puisque « depuis sa création en 2016, quatre Coordinateurs ont été nommés ».

« L’allocation budgétaire d’UniLEO a été, en moyenne, d’environ 2,6 ME [milhões de euros], bien que ses dépenses annuelles n’aient jamais dépassé 0,3 ME, du fait de la non utilisation de la dotation pour le développement ou l’acquisition de logiciels informatiques », ajoute TdC.

L’institution dirigée par José Tavares révèle même qu’« en termes de ressources humaines, UniLEO comptait 16 salariés à la mi-2019 mais, depuis juin 2020, elle n’a plus de personnel technique, et exerce actuellement son activité en collaboration avec la DGO. [Direção-Geral do Orçamento] et eSPap [Entidade de Serviços Partilhados da Administração Pública]”.

« Les activités qui ont été menées au cours de la période de six ans comprennent diverses planifications, évaluation des systèmes d’information et tenue de réunions avec diverses entités », tandis que « la réévaluation du modèle de gouvernance d’UniLEO est également en cours », avec de nouvelles équipes de projet ECE ayant également été mis en place [Entidade Contabilística Estado] et S3CP (Système Central de Comptabilité et de Comptabilité Publique).

Pour le TdC, « ces projets étant fondamentaux pour la réforme en cours, leur réévaluation à ce stade et le manque de définition du modèle de gouvernance ne renforcent pas la confiance dans le processus, ni ne signalent, à eux seuls, une stratégie de redressement. retards et s’aligner sur les délais LEO ».

Le TdC signale également que « les matières essentielles se poursuivent sans développements significatifs », malgré « quelques progrès » constatés, « quoique en nombre limité », sur des sujets tels que la facturation électronique, l’intégration comptable des entités, les cartes budgétaires de l’État (OE) ou « le programme budgétaire pilote inclus dans la proposition SO2022 ».

Quant au Système de Normalisation Comptable, la stratégie mise en place depuis 2017 a permis que « les comptes pour 2020 aient été remis à la SNC-AP par environ 52% des entités publiques qui ont rendu des comptes (3 209 comptes) ».

« Le processus de candidature de la SNC-AP présente des faiblesses, essentiellement au niveau de la stratégie et de la communication, de l’harmonisation et de la maîtrise des solutions informatiques, de la qualité des ressources humaines et du système de contrôle interne », précise toutefois le TdC.

La Cour des comptes souligne également qu’« aucun élément de preuve n’a été présenté quant à la réalisation de la majorité » des 26 recommandations qu’elle a émises pour la mise en œuvre des processus de réforme.

Le TdC considère par ailleurs qu’au vu du financement de 123 millions d’euros pour la réforme des finances publiques présent dans le PRR, il est « justifié que, et encore plus urgent, il est nécessaire de crédibiliser le processus avec un leadership efficace et une planification détaillée ».

Actuellement, certaines réformes des finances publiques ont été reprogrammées jusqu’en 2027, à savoir l’inclusion des états financiers provisoires dans l’OE.

JE // MSF

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