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Vision | Les modifications de la fiscalité immobilière doivent tenir compte du contexte macroéconomique

À l’heure où ils subissent des pressions pour augmenter leurs recettes fiscales et voient « une hausse sans précédent » des prix de l’immobilier, il existe plusieurs options de réforme de la fiscalité des actifs qui peuvent être évaluées, indique l’Organisation de coopération et de développement économiques ( OCDE). ) dans un rapport consacré à la fiscalité du logement, publié aujourd’hui.

Parmi ces options de réforme figure l’examen d’une limite à l’exonération fiscale des plus-values ​​que de nombreux pays de l’OCDE accordent à ceux qui vendent leur propre logement et leur logement permanent – et dans le cas du Portugal, cela se produit lorsque la valeur est réinvestie dans un nouveau logement pour la première fois.

La création d’un plafond, indique le rapport, viserait à garantir que les plus-values ​​les plus élevées soient taxées, ce qui renforcerait la progressivité, tout en atténuant la pression sur la tendance haussière des prix. L’OCDE préconise toutefois que la mesure soit conçue de manière à garantir que la plupart des familles continuent de bénéficier de l’exonération.

Une autre façon d’augmenter l’efficacité, l’équité et le potentiel de revenus de la fiscalité immobilière consiste à redéfinir les bénéficiaires des avantages fiscaux attribués aux rénovations visant à accroître l’efficacité énergétique des habitations.

Plusieurs pays offrent ce type d’allégement fiscal et les données montrent que ce type de mesure encourage les propriétaires à effectuer des rénovations qui augmentent l’efficacité de leur logement.

Or, précise le document, « ces incitations fiscales subventionnent souvent, au moins partiellement, des travaux que les propriétaires auraient faits de toute façon ». De plus, une « utilisation disproportionnée de ces prestations par les familles à revenu élevé » finit par réduire leur efficacité et réduire leur progressivité.

Parmi les options de réforme de la fiscalité immobilière, l’OCDE place également la suppression progressive ou la limitation de la déduction des intérêts sur les emprunts. En effet, selon le document, malgré des mesures de cette nature visant à aider les gens à acheter leur propre logement, « il existe des preuves empiriques que cela ne se produit pas et contribue à la hausse des prix, là où l’offre est rare ».

Selon le rapport, chaque génération est moins en mesure de posséder une maison que la précédente, les données indiquant que la richesse immobilière est concentrée chez les propriétaires à revenu élevé et plus âgés.

Le document propose également que les pays accordent une attention particulière à la conception d’avantages fiscaux qui encouragent l’achat de biens immobiliers en raison de l’impact que de telles mesures peuvent avoir sur l’accès au logement.

Le rapport conclut également que les politiques fiscales en matière de logement peuvent aider à résoudre les problèmes d’accès au logement, mais prévient qu’elles ne sont peut-être pas la meilleure façon d’y parvenir.

En outre, souligne-t-il, « les réformes fiscales dans le domaine du logement » doivent être prises au moment opportun, en tenant compte « des évolutions macroéconomiques, à savoir l’évolution des taux d’intérêt et leur impact potentiel sur le marché du logement et les familles », et les impacts de ce type de réforme sur différents types de ménages doit être « bien évalué ».

LT // MSF

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