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Ventura accuse Cravinho de « mentir délibérément » au parlement et insiste sur sa démission

« De notre point de vue, monsieur le ministre [João Gomes Cravinho] La seule issue est sa démission car il a délibérément menti au parlement », a estimé le leader de Chega dans des déclarations aux journalistes à l’Assemblée de la République.

Ventura a réagi aux nouvelles du journal ‘Expresso’ qui écrit aujourd’hui que l’ancien ministre de la Défense entre 2018 et 2022 et actuel ministre des Affaires étrangères, João Gomes Cravinho, a été informé en mars 2020 que le coût des travaux à l’ancien hôpital militaire de Belém dérapait.

Le président de Chega a rappelé qu’en décembre, lors d’un débat d’urgence sur le sujet au parlement, il avait interrogé le ministre pour savoir s’il « savait ou s’il avait été interpellé ou si l’autorisation avait été demandée pour l’augmentation des dépenses de travaux à l’Armée ». Hôpital de Belém » et que Cravinho a répondu qu’il « ne savait pas, qu’on ne lui avait jamais demandé d’augmenter cette dépense ».

Se référant à l’actualité du journal, le dirigeant de Chega a souligné qu’Expresso fait référence à un bureau « qui est numéroté et, par conséquent, qui a une base d’existence sans équivoque et incontournable ».

De l’avis du député, si Gomes Cravinho « ne renonce pas à mentir à l’organe qui soutient le gouvernement qu’est le parlement, à l’organe de contrôle qu’est le parlement, cela devient une pratique acceptable et habituelle ».

Chega, a-t-il dit, enverra toujours un appel « écrit » au président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, « pour exercer sa fonction de contrepoids et de magistrat d’influence et pour faire comprendre à António Costa que João Cravinho ne peut continuer au gouvernement.

Selon Expresso, qui cite une lettre de mars 2020, les travaux étant déjà en cours, le directeur général des ressources de la défense nationale (DGRDN), Alberto Coelho, — aujourd’hui accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans l’opération Perfect Storm —, a informé le ministre de des « travaux supplémentaires » qui s’élevaient déjà à près d’un million d’euros supplémentaires.

Interrogé par Expresso sur ce document, le bureau de l’actuel ministre des Affaires étrangères a fait référence à une réponse donnée à Diário de Notícias en mars 2021, qui faisait état de l’existence de ce mémorandum.

À l’époque, le ministre de la Défense de l’époque avait répondu que « tous les documents pertinents concernant ce processus sont contenus dans le processus d’audit ordonné par le MDN, élaboré par l’Inspecção-Geral da Defesa Nacional (IGDN) et remis à la Cour des comptes, après l’arrêté du ministre de la défense ».

Le 20 décembre, lors du débat d’urgence demandé par Chega au parlement sur le sujet, Gomes Cravinho a garanti qu’il n’avait pas autorisé une augmentation des dépenses au-delà des 750 mille euros initialement prévus pour la requalification de l’ancien hôpital militaire de Belém lorsqu’il était chargé de la Défense.

« Si j’autorisais une augmentation des dépenses au-delà des 750 mille euros ? Non, la réponse est non, je ne l’ai pas autorisé, et on ne m’a pas non plus demandé de l’autoriser », a-t-il assuré.

L’opération « Perfect Storm » a été lancée en décembre par la police judiciaire (PJ), en coordination avec le ministère public, et s’est soldée par cinq arrestations, dont trois hauts responsables de la Défense et deux hommes d’affaires, pour un total de 19 prévenus, ce qui revient à la période pendant laquelle João Gomes Cravinho a supervisé ce ministère.

L’un des cinq détenus est l’ancien directeur général des ressources de la défense nationale Alberto Coelho, qui aurait été impliqué dans le dérapage des travaux de requalification de l’hôpital militaire de Belém — et qui a ensuite présidé une entreprise publique du secteur de la défense, ETI (EMPORDEF – Technologies de l’information, SA).

L’enjeu est d’environ 3,2 millions d’euros dépensés pour le contrat de transformation de l’ancien hôpital militaire de Belém, à Lisbonne, en centre d’assistance Covid-19, un travail qui avait un budget initial de 750 mille euros – un dérapage révélé par un audit de l’Inspection Générale de la Défense Nationale (IGDN).

ARL (SO) // SF

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