Le conseil socialiste de Castro Verde dans l’Alentejo est dans l’eau chaude aujourd’hui pour avoir annoncé «le confinement rigoureux» de sa communauté gitane (locale) sur Facebook – avec les détails des résultats des tests de la communauté.
Le groupe Facebook indigné Iniciativa Cigana (Gypsy Initiative) a déclaré qu’il présentait une plainte aux autorités compétentes pour «ségrégation raciale, discrimination raciale et violation du droit à la vie privée en matière de santé».
L’argument se concentre sur la raison pour laquelle le conseil a jugé nécessaire de se concentrer sur un groupe ethnique au sein de l’arrondissement qui a une incidence proportionnelle à 460 cas parmi 100 000 habitants au cours des 14 derniers jours?
Le barney n’a pas été aidé par le fait peu de temps après que le conseil ait publié son annonce «Information Covid-19 – Gypsy Community Castro Verde», il l’a supprimée.
Expresso a ensuite interrogé le maire António José Brito sur la question de savoir si les actions du conseil étaient discriminatoires, obtenant la réponse: «Je rejette complètement cette idée, pourquoi est-ce de la discrimination?»
Le journal expliquait que, comme la population tout entière du pays est «confinée chez elle» sous l’état d’urgence, n’était-il pas un peu inutile d’annoncer cette situation de la manière dont elle s’est déroulée?
«Peut-être était-ce…» a convenu le maire.
Il n’a cependant donné aucune raison pour la suppression de l’annonce quelques heures plus tard, soulignant seulement que le conseil «accompagne cette situation de très près».
Le maire a déclaré à Expresso que cela implique «une flambée de près de 20 cas… nous sommes très inquiets, la communauté gitane a une certaine proximité avec le conseil qui la soutient avec les nécessités de base».
La question est particulièrement pertinente dans la mesure où le député de droite André Ventura a fait fureur au parlement l’année dernière, appelant à «un plan spécifique d’approche et de confinement des communautés gitanes face à Covid-19».
Sa proposition a été jugée «répugnante», «raciste et xénophobe», ainsi qu’inconstitutionnelle, par les politiciens tant de centre-droit que de gauche.
Depuis lors, SOS Racisme est entré dans la controverse, citant l’article 13 de la Constitution de la République portugaise qui stipule que «tous les citoyens doivent avoir la même dignité sociale et être traités de manière égale par la loi».
Quant à la publication des résultats des tests de la communauté du Rossio do Santo, cette violation flagrante de la législation sur la protection des données, indique l’ONG.
natasha.donn@algarveresident.com