Les titres de créance émis par les administrations publiques se sont dépréciés de 35 400 millions d’euros en 2022, tandis que les actions cotées émises par des entités résidentes se sont appréciées de 2 500 millions d’euros, a annoncé aujourd’hui la Banque du Portugal (BdP).
« L’un des faits marquants de l’année 2022 a été la nette évolution des cours des actions et des titres de la dette publique. D’une part, il y a eu une dévaluation des titres de la dette publique nationale de 35 400 millions d’euros. En revanche, les actions nationales cotées se sont appréciées de 2 500 millions d’euros », avance la banque centrale.
Fin 2022, la valeur totale des obligations émises par les entités résidentes était de 456 milliards d’euros, soit 35 milliards d’euros de moins qu’à fin 2021.
La BdP note que, « pour la septième année consécutive, les émissions obligataires ont dépassé les remboursements, à hauteur de 2 100 millions d’euros ».
Les émissions d’actions ont dépassé les rachats de 4 800 millions d’euros et les remboursements de titres de créance ont dépassé les émissions de 2 700 millions d’euros.
S’agissant des émissions déduites de l’amortissement des actions, et analysées par secteur d’activité de l’entité émettrice, les entités liées au transport et au stockage sont celles qui ont présenté la plus forte augmentation nette de leur capital, à hauteur de 1 600 millions d’euros.
Viennent ensuite les sociétés dans le domaine des activités de conseil et de siège social et des activités financières et d’assurance, avec des émissions moins les amortissements de respectivement 1 400 millions d’euros et 1 000 millions d’euros.
S’agissant des titres de créance, la BdP pointe des « comportements distincts entre les secteurs » : « Le secteur financier et les administrations publiques ont présenté des émissions négatives moins des amortissements de 2 800 et 1 100 millions d’euros, respectivement », tandis que l’électricité, le gaz et l’eau et les industries manufacturières ont augmenté leur titres de créance de respectivement 700 et 600 millions d’euros.
Selon la BdP, à fin décembre 2022, des amortissements de 41 900 millions d’euros étaient prévus pour les 12 mois suivants, ce qui correspond à 15,5 % des 269 300 millions de titres de créance en circulation à cette date.
« Les entreprises non financières se sont démarquées, avec des amortissements prévus en janvier 2023 de 4 500 millions d’euros, et les administrations publiques et le secteur financier, avec des amortissements prévus en octobre 2023 de 10 200 et 4 000 millions d’euros, respectivement », explique-t-il.
La banque centrale note également que les amortissements prévus dans le cas des sociétés non financières « correspondent, dans une large mesure, au papier commercial, un instrument de financement à court terme largement utilisé par les entreprises portugaises et qui est généralement sujet à renouvellement, c’est-à-dire , amortissement accompagné d’une nouvelle émission, également à court terme ».
« Il est donc prévisible qu’il y aura systématiquement une valeur élevée des amortissements prévus pour les 30 jours après la fin du mois », dit-il.
BdP met à jour les statistiques des émissions obligataires le 8 mars.
PD // EA