Dans une conférence de presse à l’Assemblée de la République, le député PCP Bruno Dias a estimé que l’actualité récente de la privatisation de la TAP en 2015 – à savoir que l’ancien actionnaire de la TAP David Neeleman avait réalisé cette opération avec l’argent de la compagnie aérienne elle-même – rendait « une fatalité » que la commission d’enquête soit prolongée jusqu’à cette date.
Dans ce contexte, Bruno Dias a annoncé que son parti proposera à nouveau que la commission d’enquête couvre cette période, bien que cette proposition ait déjà été rejetée au début du mois avec les votes contre PS, Chega et Bloco de Esquerda.
« Nous voulons tout savoir sur les 500 000 euros d’Alexandra Reis, mais les responsabilités dans un processus de privatisation qui a provoqué un trou dans la TAP de plusieurs centaines de millions d’euros ne peuvent rester sans réponse, surtout lorsqu’une nouvelle privatisation est en cours ». préparé », s’est défendu Bruno Dias, qui fait partie de la commission d’enquête de la TAP, accompagné du député Duarte Alves.
Bruno Dias a précisé que son parti exigera la « présentation d’une documentation sur l’achat d’avions, sur la rémunération des dirigeants ces dix dernières années, sur les deals que l’actionnaire privé a passés avec la TAP, au profit d’Atlantic Gateway ».
« Nous voulons entendre les anciens et actuels ministres du PSD, du CDS et du PS qui ont endossé ces options, David Neeleman et Humberto Pedrosa, les responsables de l’Union européenne qui ont imposé le plan de restructuration, les représentants des travailleurs », a-t-il annoncé.
Le PCP demandera l’audition de 21 personnalités, dont l’ancien ministre des Infrastructures et du Logement Pedro Nuno Santos, l’actuelle présidente exécutive de la TAP, Christine Ourmières-Widener, et l’ancienne secrétaire d’État au Trésor Alexandra Reis, qui a reçu une indemnité de 500 mille euros de la compagnie aérienne.
Elle proposera également d’entendre l’actuelle commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, pour avoir traité « la restructuration de la TAP ».
Concernant la privatisation de la compagnie aérienne en 2015, le PCP veut entendre le ministre des Infrastructures entre 2015 et 2019, Pedro Marques, et le ministre de l’Économie entre 2013 et 2015, António Pires de Lima.
Dans le même cadre, le parti demandera également l’audition des anciens actionnaires de la TAP, David Neeleman et Humberto Pedrosa, ainsi que de l’ancienne commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc, qui, selon le PCP, « supposait que la privatisation de la TAP it était cool » en 2015.
En termes de documentation, le PCP veut « des informations détaillées » de la TAP sur « tous les départs d’administrateurs et d’administrateurs de la TAP au cours des 10 dernières années » et si, dans ces cas, « une indemnité a été versée » et si « ils maintiennent encore des rémunération ou avantage ».
Elle demandera également la documentation « relative à l’ensemble du processus d’acquisition » par la TAP des 53 Airbus A350, en 2015, une transaction qui aura été réalisée dans le cadre d’un protocole signé entre un consortium de l’ancien actionnaire David Neeleman et Humberto Pedrosa, Atlantic Gateway , quatre jours après avoir acquis 61 % du capital de TAP.
A la question de savoir pourquoi, puisque la proposition de prolongation de la commission d’enquête a déjà été rejetée, il considère que cette fois elle sera approuvée, Bruno Dias a répondu que « l’attitude du PS, du PSD et du Bloc de gauche lui-même » a changé quant à la nécessité aborder la privatisation de 2015 dans le cadre de cette enquête.
Le député PCP a notamment souligné que, ces dernières semaines, le PS et le PSD ont déposé plusieurs demandes pour entendre, en commission parlementaire de l’économie, des responsables politiques et patronaux sur la privatisation de la TAP en 2015, ce qui montre que la proposition initiale du PCP « il avait une raison d’être ».
«Il est totalement insoutenable que quiconque défende que la commission d’enquête parlementaire, aux pouvoirs renforcés aux termes de la loi elle-même, analyse les 500 000 euros [da indemnização de Alexandra Reis] et, parallèlement, en commission parlementaire de l’Economie, une analyse des 444 millions d’euros sur ce qu’a été le trou causé à la TAP par la privatisation des affaires et l’exploitation de la flotte de l’entreprise », a-t-il soutenu.
AT // JPS