Le conseil d’administration de la compagnie aérienne portugaise en difficulté TAP et le gouvernement ont conclu un accord «historique» avec les syndicats pour sauver la compagnie aérienne nationale d’une paralysie complète et éviter un éventuel effondrement.
«C’est historique», a déclaré le conseil d’administration de la TAP à propos de ce que lui-même et le ministre portugais des transports, Pedro Nuno Santos, ont classé «accords d’urgence» signés par tous les syndicats représentant le personnel, les pilotes, le personnel de cabine et les ingénieurs travaillant pour la compagnie aérienne.
Cela inclut le SITAVA (le syndicat du personnel de l’aviation) qui est affilié à la CGTP (le syndicat des transports et des travailleurs généraux).
L’accord prévoit des réductions de salaire sévères et des licenciements à l’amiable pour compenser des licenciements massifs plus agressifs.
Les accords d’urgence sont une condition nécessaire pour éviter la suspension immédiate des contrats collectifs car la TAP est considérée comme une « entreprise en situation économique difficile » et permettra de mener à bien un plan de restructuration sans l’action revendicative attendue suite à des licenciements collectifs – un restructuration qui est toujours en cours de négociation avec Bruxelles.
Les négociations entre la TAP et une dizaine de syndicats ont eu lieu au cours des trois dernières semaines, mais se sont intensifiées au cours de la semaine dernière car la date limite pour parvenir à un accord se profilait.
Il y a eu des réunions successives, certaines se prolongeant dans la nuit, et qui ont impliqué le président de la TAP, Miguel Frasquilho, le PDG par intérim, Ramiro Sequeira, le secrétaire d’État adjoint et à la communication, Hugo Mendes, un avocat spécialisé en droit social, Guilherme Dray et le ministre des transports, Pedro Nuno Santos.
Désormais, le syndicat des pilotes acceptera des réductions de salaire de 25% ou plus pour protéger les emplois, tandis que le syndicat du personnel de cabine a accepté un modèle à temps partiel qui aura réduit les heures de travail jusqu’à 85% ainsi qu’une réduction de salaire de 25%. .
Dans les deux cas, ce qui est prévu est une réduction des mesures complémentaires à la baisse des salaires initialement attendue au cours des quatre prochaines années.
Et du côté du TAP, et pour compenser, il y a une réduction du nombre d’employés qui devront partir.
Les termes exacts sont inconnus et varient selon les sous-secteurs de l’entreprise, mais les salariés de TAP ne subiront des réductions de salaire que s’ils gagnent plus de 1 330 € (au lieu des 900 € initialement prévus).
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Par CHRIS GRAEME / ESSENTIAL BUSINESS